Live Report : Festival Hors Format – Sebastien Tellier + Capture + Cold Gravity
Samedi 29 juin, de retour sur la place de la République à Metz pour le 8ème jour du festival Hors Format et je suis accueilli par le soleil. Tout ce qu’il faut pour oublier la fatigue qui s’accumule et appréhender au mieux la riche soirée musicale qui m’attend. Au programme aujourd’hui Cold Gravity, Capture et Sebastien Tellier. Pour ouvrir le bal, ce sont les Messins de Cold Gravity qui montent sur scène. Le public est moins nombreux que la veille à la même heure et on sent que le jeune groupe accuse la pression de jouer face à une place majoritairement vide. Une pression qui se justifie rapidement, puisqu’un synthétiseur refuse d’émettre le moindre son. Les membres du groupes se retrouvent donc bloqués sur scène, dans le silence en attendant une dizaine de minutes que le problème soit réglé. Rien de tel pour refroidir une équipe…
Lorsque le premier titre se fait finalement entendre, on ne peut que remarquer les visages fermés, concentrés sur scène. Ils diffusent cependant une musique electro rock parsemée de bonnes idées et j’ai la nette impression de les voir dans un mauvais jour. Le groupe parvient à redresser la barre et nous gratifie de quelques morceaux efficaces, malheureusement le set tire à sa fin et le groupe s’en va avec un bilan mitigé, ce qui ne m’empêchera pas de retourner le voir pour me faire une seconde opinion, je l’espère dans de meilleures conditions.
Suivent les nancéiens de Capture. Rodés à la tache, puisqu’ils ont déjà ouvert pour Sebastien Tellier au Nancy Jazz Pulsations 2012. Les jeunes visages sont souriants alors qu’ils montent sur les planches.
Face à eux, le soleil se couche sur l’esplanade, et le public se fait plus nombreux.
L’electro rock distillé par le groupe ne tarde pas à conquérir les oreilles des spectateurs et envahir les planches de la scène. La présence est indéniable, Amin jongle entre percussions et claviers le tout en assurant des backings vocals. Au centre de la scène Alexandre donne de la voix et de la guitare sans oublier de gigoter de part et d’autres. De son côté, Florent en fait de même, armé de sa basse tout en se donnant à fond sur les gangs vocals. Ophélie la touche féminine du groupe, martèle ses fûts comme un bûcheron.
C’est dans cette belle dynamique que le groupe déroule les titres de son premier EP, mais aussi quelques inédits à venir sur leur prochain opus qui verra le jour à l’automne. Une setlist déjà alléchante, mais le groupe ne s’arrête pas en si bon chemin puisqu’ils annoncent un titre « dédicacé à l’age d’or du hit machine », une reprise de Rhythm of the night.
Un set bien orchestré pour un groupe en devenir…
Avec de la bonne musique, le temps passe vite et le soleil est à présent couché. Sur scène, les techniciens s’affairent à installer décor et instruments. Le public s’impatiente et des « Vive l’alliance bleue ! » se font entendre et ce jusqu’à ce que les spots deviennent bleus pour accueillir le gourou, Sebastien Tellier, accompagné d’un claviériste et d’un batteur.
Perché sur une estrade bleue, le chanteur bleu gratifie la foule de l’hymne Pépito Bleu, avant de s’approcher de l’avant scène et attraper sa guitare bleue pour Against the law. Suit My Poséidon. On comprend assez vite qu’une grande partie de My God is Blue va être interprété ce soir.
L’ambiance change de couleur et tire vers l’orange avant d’entamer la débaucharde Cochon ville.
Après avoir interprété Finger of steel, Tellier prend le temps de s’adresser au public pour mentionner que la date à Metz est la dernière de la tournée et faire part de son émotion quand à la fin de celle-ci.
Loin cependant de se laisser abattre, il enchaîne avec Russian attractions avant d’aller faire un tour sur l’album Sexuality avec Kilometer, Roche, Sexual Sportswear et surtout Divine qu’il avait interprétée à l’Eurovision 2008.
C’est la Ritournelle qui clôt un set haut en couleurs, mais le gourou ne se fait pas prier avant de revenir vêtu d’une toge et d’un bling bling de haut vol pour baptiser un disciple de l’Alliance Bleue, qui n’est autre qu’Alexandre de Capture. Une cérémonie très solennelle, et bien évidement bleue, avant de revenir en avant scène pour L’amour et la violence et Yes it’s possible et clore la soirée la plus bleue qu’ait connu la place de la République dans une accolade avec les musiciens et des remerciements au public.
Article : Matthieu Henkinet