Live Report – Within Temptation – Hellfest 2012
Certes, le Hellfest est un festival métal, mais le moins qu’on puisse dire c’est que la programmation était placée sous le signe de la diversité. Preuve en est avec le concert de Within Temptation sur la scène principale. Après le punk, le rock old school, ou encore le heavy, c’est le tour du métal dit « symphonique » du groupe hollandais et de sa ravissante chanteuse.
L’entrée du groupe sur la scène ne semble d’ailleurs pas être du goût de tout le monde, puisque de l’endroit où je me tiens, les remarques fusent sur un groupe qui aurait été programmé « pour ramener des filles de 14 ans dans le public » (la décence m’interdit de retranscrire la phrase de manière authentique). Il faut dire que si Nightwish a su s’imposer au sein du public métal, Within Temptation garde parfois (à tort), une image plus pop, ce qui ne semble évidemment pas convenir aux amateurs d’accordages droppés et d’harmoniques artificielles.
Car oui, malgré sa volonté mélodique, Within va à l’essentiel. Les compositions ne reposent pas sur des riffs de guitares alambiqués ou des solos à rallonge. La (Silent) Force de Within (les amateurs comprendront), c’est sa chanteuse, Sharon den Adel. Passons rapidement sur les qualités plastiques évidentes de ladite chanteuse pour se concentrer sur l’organe qui nous fait vibrer… sa voix ! Car quel que soit l’avis que l’on peut avoir sur le groupe, on ne peut qu’être impressionné par les capacités vocales de Sharon, qui est capable de restituer en live la justesse entendue sur albums. Lorsque l’on a justement vu Nightwish il y a quelques semaines, il n’y a aucune comparaison possible. Les imprécisions vocales de la nouvelle chanteuse du « souhait de la nuit » ne tiennent aucune comparaison avec les performances de la tentatrice de Within Temptation.
La setlist quant à elle, fait la part belle au dernier album du groupe, « The Unforgiving », avec pas moins de 7 morceaux, soit la moitié du concert. Le reste du set étant reparti entre les trois albums précédents. Une setlist équilibrée, donc, qui cherche évidemment à faire découvrir le dernier opus du groupe, mais n’oublie pas pour autant les fans de la première heure. Au niveau de l’habillage visuel, par contre, on reste assez dubitatif quant à la qualité des vidéos présentées, qui évoquent au mieux la saga Twilight, au pire, les plus beaux extraits trouvables sur Nanarland (ou l’inverse)…. Reste que lorsque le groupe entame la dernière chanson du concert, le fameux Mother Earth, le public est conquis et Sharon est toujours aussi superbe (vocalement s’entend).
Alors, certes le concert n’était pas du goût de tous, mais il avait le mérite de proposer une alternative réussie aux groupes plus hard proposés tout au long du festival. Et si en plus c’est bien fait (et visuellement attractif) on ne voit pas de raison de bouder notre plaisir.
Article : Guillaume Hann
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