Live Report – Trivium – Hellfest 2012
On s’approche de la Main Stage du Hellfest pour profiter de l’arrivée de Trivium. La grande bâche qui habille la scène reprend la pochette de leur dernier opus, « In Waves», laissant entendre que le concert sera l’occasion de faire un peu de promo. Bonne nouvelle, puisque le dernier album du groupe de Matt Heafy est une petite perle (de Heafy Metal… désolé il fallait que je la fasse).
Petite introduction instrumentale pour démarrer le concert, directement suivie par la chanson titre de l’album ( « In Waves», donc). Heafy s’impose directement en frontman charismatique et parvient à faire chanter son public de métalleux malgré la lourdeur de sa voix. Il en sera ainsi tout au long du show, le chanteur ayant à cœur (et à cris) de faire participer les festivaliers. Slams, circle pits et bon nombre de sauts viendront donc faire bouger la fosse, le tout orchestré de main de maître par le beau gosse, communicatif et surtout virtuose. Il y a des gens qui cumulent !
Le point fort de Trivium c’est d’alterner entre des rythmiques sombres et péchues et des passages plus mélodiques, preuve de leur réel talent de songwriting. La voix suit la même logique, alternant entre chant guttural et mélodies calmes, le tout servi par une interprétation aussi carrée que sur album. Techniquement, et scéniquement Trivium impressionne.
La setlist se concentre sur les meilleurs albums du groupe ( « Ascendancy », « Shogun » et bien évidemment « In Waves») et l’on retrouve avec plaisir des morceaux tels que A Gunshot to the Head of Trepidation. Pour ce qui est des choix concernant le dernier opus, je reste moins convaincu. Pourquoi Black et pas Built to Fall ? Pourquoi Dusk Dismantled et pas Caustic Are the Ties that Bind ?
Devant la scène, l’ambiance est chaude si bien qu’il faut jouer des coudes pour profiter du concert. Je vois passer un type, le visage en sang. Il sourit et retourne dans le pit. Showman jusqu’au bout, le chanteur pousse le public dans ses derniers retranchements en le mettant au défi de battre le public du Download Festival en terme de décibels. Le mot d’ordre est simple « à la fin du concert, vous n’aurez plus de voix ! ». Throes of Perdition marque la fin du concert et celle de nos cordes vocales.
En dehors des choix de setlist quelques peu hasardeux, rien à redire sur ce concert. Trivium assure. Avant de quitter la scène, le groupe rappelle à son public que leur nouvelle tournée, en cours, comporte encore de nombreuses dates. A très vite, donc.
Article : Guillaume Hann
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