Maxime Le Forestier – L’arsenal (Toul) – 6 novembre 2014

Ce soir, direction Toul pour assister au concert de Maxime Le Forestier. C’est dans la toute nouvelle salle de spectacle de Toul, l’Arsenal, qu’il se produit ce jeudi 6 novembre 2014. La salle a une programmation plutôt intéressante tant pour la musique (Tryo, Serge Lama) que pour les spectacles. Elle reçoit donc régulièrement des grands noms de la chanson française et peut contenir jusqu’à 1250 places assises. Pour cette soirée, près de 900 personnes viennent vivre un moment de détente et de joie en sa compagnie.

L’artiste est comme à son habitude, d’une simplicité impressionnante au vu de sa carrière et des nombreux albums vendus jusqu’à ce jour. Il entre en scène, dans un rai de lumière bleue avant d’apparaître face au public. Il entame son set, seul en scène, par le classique San Francisco, mon titre préféré je dois avouer, ode à la liberté héritée de sa période hippie dans la vie du même nom. Sur scène, l’éclairage est assuré par des lampadaires, comme si nous étions dans la rue, eux-mêmes parfois éclairés par des lumières bleues.  Après Le Caillou, il est rejoint par ses musiciens Manu Galvin à la guitare, Sebastian Quezada aux percussions, Patrick Goraguer au piano, Etienne Roumanet à la contrebasse. Il enchaîne ensuite avec Passer ma Route, dernier titre où je peux faire des photos, et je rejoins ensuite ma place pour profiter du spectacle. Avec Comme un Arbre, il traite d’un sujet important, l’écologie et s’excuse presque du pessimisme du propos avant de nous promettre que la suite sera guidé par une ligne directrice, l’amour. Il joue alors sur un air un peu country Chienne d’Idée puis abandonne alors la guitare pour venir chanter plus près du public, micro à la main J’Aurai Ta Peau et Frisson d’Avril. Il la reprend ensuite et interprète Restons Amants, Le Cadeau, titre éponyme de son dernier album. Les Coups évoque alors ces moments difficiles dans un couple. L’ambiance est plus jazzy et me rappelle un peu le style de Claude Nougaro. Accompagné de son pianiste, il chante alors Impasse des Oiseaux puis, La Petite Hirondelle au refrain en tahitien. Viennent ensuite L’Averse et La Bête Curieuse. Il nous gratifie alors d’anecdotes de sa vie d’artiste et de ses collaborations, avec Georges Moustaki d’abord pour le titre Une Cousine et, après Le P’tit Air, avec Julien Clerc pour Double Enfance. Une chanson qui s’inspire de sa vie d’ailleurs et que celui-ci interprète sur son dernier album, lui aussi éponyme. La suivante, Bille de Verre, a été composée avec un autre de ses grands amis, le Québécois Michel Rivard. Il termine son set par L’Homme au Bouquet de Fleurs, Le Papillon au rythme plus latino, Fontenay – Education qui nous permet de voir un duo au chant avec Manu Galvin dans une sorte de chant à deux voix décalées et les classiques Mon Frère et Né Quelque Part.

Après avoir salué et quitté la scène avec ses musiciens, il revient pour un premier rappel qu’il débute avec une reprise de Brassens, Le Parapluie. Il s’amuse en nous disant que chaque soir, la chanson est différente et qu’il se décide en fait au dernier moment et que ses musiciens doivent réagir vite. Info ou intox ? En tout cas, cela fait éclater de rire la foule. Il enchaîne avec La Visite, Les Jours Meilleurs et Ambalaba. Ils sortent alors une seconde fois toujours sous les acclamations du public, levé dans une standing ovation incroyable. Maxime revient alors, seul cette fois, pour clore le concert avec un autre de ses plus grands tubes, La Rouille, et après avoir salué le public, se retire de la scène.

La lumière se rallume alors doucement sur les spectateurs enchantés qui, se dirigeant vers la sortie, échangent avec leurs amis, ses voisins, leurs impressions sur ce moment de magie qui aura quand même duré un peu plus de deux heures. Tous sont d’accord : Maxime Le Forestier est un immense artiste et son talent n’a d’égal que son humilité.

Article et photos : Cédric Mathias

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