Live Report – Edguy – Hellfest 2012

Live Report – Edguy – Hellfest 2012

« Lady and gentleman, welcome to te freak show »

Edguy - Photo : Ugo Schimizzi

Oui, ça y est, Edguy joue au Hellfest 2012. Non pas que ce soit un évènement en particulier, mais s’en est plutôt un personnellement depuis le temps que je suis le groupe. Par là je n’entends pas être le roadie de la première heure du combo, mais il est vrai que nous avons fait un bout de chemin ensemble depuis la parution de « Mandrake » il y a déjà 11 ans. Cependant, l’équipée, formé en 1992, avait déjà eu l’occasion de sortir 5 albums.
Plutôt prolixes donc les « ptits gars de l’Allemagne », un peu à l’image de Tobias Sammet, leur leader de beau gosse et vice versa. Il faut dire que l’ami Tobi le revendique lui-même : « désolé, c’est un festival, je dois faire court, d’habitude j’aime bien parler, là je vais devoir me restreindre ».
Compte tenu du nombre de paroles débitées à la minute, j’y réfléchirai à deux fois avant de me rendre à un de leurs concerts !

Edguy - Photo : Ugo Schimizzi

Qu’à cela ne tienne, le « freak show » a bien eu lieu, sacrément bien en place, à l’image des lunettes de soleil rouge vissées sur la tête du frontman, la mêche blonde au vent et la petite veste cintrée trendy noir collée au corps. Comme quoi, être metalleux et fashion (et allemand ?) en 2012, c’est possible.
Mais venons-en un peu à la musique. Edguy partait d’un metal chevalier plutôt classique et pas degeux qui leur colle encore un poil à la peau à en croire l’immense drapeau perché en fond de scène. L’image du fou/bouffon – soudain l’analogie se fait pour moi en regardant les photos du chanteur, avec tout le respect que je lui dois – continue de suivre le groupe, même si musicalement on a plutôt basculé vers un rock pêchu aux riffs accrocheurs.

Le trublion teuton nous a au passage valu quelques bons fou rires, parlant en terme peu élogieux des Guns n’Roses et remerciant le groupe de Axl Rose des deux heures de retard la dernière fois que les deux formations ont du jouer ensemble. Tobias s’amusera également de la foule peu encline à rire à son…humour en invitant le public à « rester pour une surprise » (aka les Guns donc). Entre deux appels à  taper des mains, à faire des « woh-woh-woh » selon ses modulations de voix et après avoir séparé la foule une demi-douzaine de fois pour leur faire chanter n’importe quoi, notre Moïse des temps modernes et sa clique quittent la scène après 9 petites chansons. Parler ou chanter, il faut choisir.

Edguy - Photo : Ugo Schimizzi

Cependant, de Tears of a Mandrake à King of Fools ou Nobody’s Hero tiré de leur dernier album “Age of a Joker” paru l’année dernière, le groupe est bien en place et assure une prestation de qualité durant laquelle le chanteur enverra valdinguer son micro, rebondissant dangereusement sur le sol de la scène. Parfait showman, l’ami Sammet rebondit lui-même sur l’incident en faisant les louanges de la marque du micro, toujours en état de marche, fringuant et beau comme un sous neuf. Le placement de produit le plus extravaguant et réussi de ces dix dernières années !

Finalement, en commençant leur concert par La marche des gendarmes (de saint trop’ ndlr) on aurait dû se douter que ce concert ne serait pas exactement… comme les autres.

Article : Ugo Schimizzi

Retrouvez tous les articles dans notre dossier consacré au Hellfest 2012 sur : http://magazine-karma.fr/live/dossier-hellfest-2012-concerts-interviews/

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