Live Report : A State of Mind / Toxic Avenger / Carbon Kevlar / Minimal Quartet – l’Autre Canal – 12 Mai 2012

C’est le samedi 12 Mai 2012 que la toute jeune Université Lorraine a souhaité fêter la fin d’année universitaire en réunissant une affiche éclectique et prometteuse. Pas moins de quatre groupes se sont succédés de 21h à 2h du matin nous livrant une soirée éclectique, entre découvertes et artistes confirmés : A State Of MindThe Toxic AvengerCarbon Kevlar et les lorrains de Minimal Quartet.

Minimal Quartet  

En guise d’ouverture, le groupe originaire de Nancy assure une prestation de qualité, dans un mélange de stoner rock vitaminé au Dub Step. A l’aide d’un son singulier, le quatuor Guitare-Basse-Batterie-DJ emmène rapidement dans son univers la foule estudiantine s’amassant progressivement au bord de la scène.

Ambiance post-apocalyptique, fumée et lumières rouges sur scène donnent l’impression d’être le survivant d’une guerre thermonucléaire. On ressent l’énergie présente dans le groupe, la volonté de faire jumper le public et l’envie de « cramer du hp » !
La présence d’un DJ au sein de cette formation est un très bon atout, puisqu’il ajoute une touche personnelle et moderne avec des samples bien placés.
Au final, en quête d’expérience, ce quatuor encore jeune recèle un potentiel certain, qui comme le bon vin ne demande qu’à mûrir pour mieux nous séduire.

A State Of Mind 

SAY YES !!

 S’il y a bien une expression qui nous restera en tête toute la nuit, c’est celle-ci : SAY YES !
Pour tout dire, A State Of Mind, c’est l’énorme surprise de la soirée, la claque qui a fait chauffer ma joue jusqu’au lendemain matin ! En effet, parmi les 500 étudiants présents, bon nombre ont fait le déplacement surtout pour ce collectif anglo-saxon. Leur hip hop funk aux sonorités reggae a tout bonnement mis le feu à un parterre de fans en furie.

A titre de comparaison, A State Of Mind pourrait être la rencontre de John Scatman et de Huggy les bons tuyaux, sur fond de Gorillaz. Sur scène, deux superbes Flow asseyant aisément le statut de showmen des deux chanteurs ! Les platines nous transportent littéralement dans la Jamaïque des années 70, sentiment renforcé par le visuel empreint de « blaxploitation » permanente. Fade, Green T et Fp, membres originaires du groupe, sont accompagnés sur scène d’un second trio Saxo-Trompette-Trombone : Les Rice Crispies (oui oui, comme les céréales… le petit déjeuner des champions en somme).

La performance scénique est parfaite, le public réagit à merveille, et, quand ils ne se lancent pas dans des soli endiablés, les trois musiciens nous livrent des chorégraphies maîtrisées. Le groupe va même jusqu’à se lancer dans une performance de beat box, passant également par des « battles » improvisées, le tout nous faisant complètement oublier la présence sur scène d’un DJ.

Le collectif, aux origines à la fois anglaises, allemandes et canadiennes, a déjà notamment travaillé avec un certains Wax Tailor, justifiant un peu plus leur succès. L’ambiance au sein de l’Autre Canal est ce soir des plus motivantes, amplifiée par les mix du groupe, passant à merveille d’un Sugar Hill à un Apache ou House of Pain. Nul doute, le groupe connait ses classiques ! Les 2 stars aux micros nous donnent l’impression de faire revivre des légendes comme James Brown et Bob Marley, faisant passer Sean Paul pour un vulgaire vendeur de poisson sur le marché du vieux port.

Dans l’ensemble, prestation parfaite et pari réussi ! Un gimmick nous revient sans cesse : « YOU DON’T STOP A STATE OF MIND ! »

The Toxic Avenger

Comment prendre la suite d’une telle performance peut-on se demander ? C’est le lourd défi que doit réaliser The Toxic Avenger.

Le DJ Français est entouré ce soir d’un batteur et d’un guitariste, proposant une performance live à l’image des shows des Bloody Beetroots, présents l’an passé au Jardin du Michel. La puissance et l’énergie de l’électro est ici magnifiée par la présence et le rythme des instruments, bien accueilli par le public. Le trio, ayant adopté une scénographie sobre, affichent en fond le nom du nouvel album du DJ – ANGST – à l’aide de néons rouge.

Après son succès, aux côtés du rappeur Orelsan avec le titre « N’importe comment », Toxic Avengeur s’impose donc logiquement comme une valeur sure de la nouvelle scène électro française, tout en maîtrisant parfaitement la mixité des genres et des styles.

Carbon Kevlar

C’est donc Carbon Kevlar qui a le loisir de conclure la soirée. Encore peu connu du grand public, le groupe est pourtant la nouvelle sensation qui monte actuellement. Son succès, le duo de DJ parisien le doit en grande partie à la cultissime série Bref, diffusée sur Canal +. Avec l’aide de « Coco Shaker », titre de leur BO, les parisiens ont rapidement su se faire un nom parmi les initiés, enchaînant les Singles tout au long de l’année 2011 jusqu’à la parution de leur EP : BULLETPROOF.

Malgré un jeu scénique réduit à son plus strict appareil, l’ambiance est à son comble, la foule d’étudiants transformant presque la salle de concert de l’Autre Canal en boîte branchée.
Les deux DJ, rencontrés mutuellement en école de marketing, nous vendent efficacement leur produit : un son puissant, des titres efficaces et une maîtrise assurée. Le public, preneur, en redemande. On regrettera simplement la réflexion peut-être inachevée de leur présence scénique, leur minimalisme gagnant peut-être à s’étoffer afin de développer une patte plus personnelle.

Article : J-B

1 Comment

  • Répondre mars 30, 2013

    Michel

    En même temps avec ce qu’ils se mettent dans le nez les deux « DJ » de carbon kevlar c’est normal que leur jeu scénique soit assez limité … dommage en effet !

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