Interview : The Boxer Rebellion

Interview : The Boxer Rebellion

The Boxer Rebellion sera à l’Atelier ce dimanche 9 mars 2014 pour un concert riche en émotions ! Nathan Nicholson, chant, guitare et clavier, nous a accordé un petit moment.

Des airs douloureusement beaux ; de grandes odyssées sonores ; des chœurs lumineux et une production complexe : tous ces éléments ont été mis en œuvre pour que ce groupe crée la surprise. The Boxer Rebellion encapsule vraiment tout cela. Il s’agit d’une bande de mecs indépendants qui a perfectionné leurs riffs punchy sur leur quatrième album appelé Promises. Basé à Londres, The Boxer Rebellion a pris d’assaut le rock des stades et en a fait un balayage, rapide mais sincère. Le titre Diamonds ci-dessous, dont les critiques sont dithyrambiques, a pris tout le monde de court et met l’accent sur la guitare mais surtout sur le synthétiseur, à un point où on a l’impression d’y reconnaître la touche Mancunienne des Smiths. Une britpop inspirée et aérienne comme il en existe beaucoup aujourd’hui, mais The Boxer Rebellion explore assez de terrain pour surprendre et se démarquer de la masse.

 

 

Bonjour Nathan ! Tu ne le sais pas mais j’aime commencer mes interviews en regardant les définitions des mots formés dans la dénomination de ton groupe. Que préfères-tu être :

  • Un boxeur : une personne pratiquant le combat comme un sport ou
  • Une rébellion : le refus actif d’obéir à une autorité ?

Bonjour ! Je n’ai pas vraiment de problème avec l’autorité donc je pense que je vais choisir la boxe même si je ne suis pas quelqu’un de violent (rires).

 

 

Pourquoi avoir choisi ce nom « The Boxer Rebellion », qui est le nom d’un mouvement anti-chrétien et ultraviolent en Chine ?

On a choisi ce nom il y a une douzaine d’années maintenant. A l’époque, on a ouvert un dictionnaire historique et on a pris la première expression toute faite qui apparaissait et qui n’était pas trop longue. On a laissé le hasard faire les choses en somme.

 

Vous êtes un groupe totalement indépendant, dans le sens où vous n’avez pas de label attitré. Était-ce un véritable choix ?

Oui et non. Quand on a voulu lancer notre premier album, on n’arrivait pas à trouver le partenaire idéal. Les grandes maisons de disque étaient frileuses et on avait l’impression de ne pas avoir assez le contrôle sur les choses. Nous l’avons lancé donc de façon indépendante et il a très bien marché. Notre second album nous l’avons lancé en collaboration avec iTunes ce qui nous allait très bien. Les discussions avec les labels n’ont jamais cessé mais finalement nous n’avons jamais trouvé d’accord satisfaisant pour tous. Nous aimons être indépendants et je pense que maintenant nous y sommes habitués. Nous le sommes devenus par la force des choses donc.

Changerez-vous d’avis là-dessus un jour ?

Peut-être que oui, nous ne fermons pas la porte à cette éventualité. Nous avons des labels qui bossent pour nous en matière de management ou en marketing mais pas pour la musique.

 

Vous allez venir au Luxembourg pour présenter votre album Promises. De quelles promesses parle cet album ?

L’album est basé sur une seule et même idée : il parle des promesses que l’on se fait quand on est très jeune concernant son avenir. On se dit que l’on veut faire tel ou tel métier, qu’on veut gagner telle somme d’argent ou avoir une maison de tant de mètres carrés. Ces promesses peuvent devenir réalité ou pas, cela n’a pas vraiment d’importance.

 

Tu as fait ce genre de promesses dans ta tête étant plus jeune ?

Oui, des tonnes de fois ! Par contre je ne m’étais jamais fait la promesse de faire de la musique plus tard. Le besoin de faire de la musique était plus spontané. Cela aurait très bien pu ne pas marcher d’ailleurs (rires).

C’est la deuxième fois que vous venez au Luxembourg, c’est bien ça ?

Oui, la dernière fois nous faisions la première partie des Editors à la Rockhal et je pense que c’était en 2007. Nous les avions accompagnés pour toute la tournée européenne. Ce qui est marrant c’est qu’au début c’est eux qui faisaient la première partie à nos concerts et non l’inverse. A un moment leur carrière a vraiment décollé et c’est nous qui faisons leur première partie.

 

J’imagine que la dernière fois que vous êtes venus, vous n’avez pas eu le temps de visiter Luxembourg, si ?

Non, pas vraiment. Nous sommes allés directement à la salle de concert la dernière fois. Et puis il me semble que la Rockhal est un peu en dehors de la ville, non ?

 

Oui, tout à fait.

Souvent quand on a une heure ou deux, on va se balader en ville, histoire de voir comment sont les gens. Là par exemple nous sommes à Copenhague et j’ai marché deux heures cet après-midi.

Comment se passe votre tournée ?

Très bien. Nous avons commencé au Royaume-Uni où sommes toujours très bien accueillis. On est chez nous. Je pense pouvoir dire que c’est la meilleure tournée depuis les débuts de The Boxer Rebellion. Quoique… je pense que je dois dire ça à chaque fois (rires) ! C’est de mieux en mieux en tout cas ! Nous étions aux Pays-Bas et le public est vraiment formidable là-bas. On reviendra !

 

Avez-vous déjà des projets pour après la tournée ?

Oui, on va se remettre à écrire. J’ai pas mal d’idées et j’espère que l’on pourra se concentrer sur un nouvel album tout de suite après la tournée. On va essayer de le finir avant la fin de l’année pour pouvoir le sortir début d’année prochaine.

 

Il sera enregistré dans votre salle de répétitions transformée en studio personnel ?

Absolument. Nous avons répété à cet endroit pendant des années, puis peu à peu, il s’est transformé en studio. Il me semble qu’il est officiellement un studio d’enregistrement depuis 2005 mais c’est vraiment le nôtre. Personne n’y enregistre à part nous. Nous y entreposons aussi une grande partie de notre matériel que nous avons accumulée depuis des années.

 

Utilisez-vous parfois les réseaux sociaux ?

Je mets souvent des choses sur le Facebook du groupe : des vidéos, des idées, des podcasts. Je l’utilise donc exclusivement pour le groupe, car je n’ai pas de compte personnel. Ce n’est pas trop mon truc.

Enfin, notre question rituelle : préfères-tu les Beatles ou les Rolling Stones? Et pourquoi ? 

Les Beatles ! J’aime tout ce qu’ils ont fait. Absolument tout. Les Rolling Stones ne me prennent pas par les tripes de la même façon que les Beatles. Certaines chansons des Beatles me donnent la chair de poule à chaque écoute, c’est fou.

Propos recueillis par : Nathalie Barbosa

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