Festival Hors Format – Jour 2 – M.A Beat, Sammy Decoster et Lyall Moloney

Mardi 24 juin marque la deuxième soirée du parcours musical, toujours mené par l’association Boumchaka dans le cadre du festival Hors Format, avec, à cette occasion, trois styles bien différents.

Premier arrêt dans une petite salle du FRAC avec M.A Beat, trio électro originaire de Nancy. Comme la veille, on se retrouve dans un concept intimiste, où seules quelques dizaines de personnes ont la possibilité de se réunir pour écouter le groupe.
Du dynamisme à revendre de la part des trois garçons. Entre samples, guitare, batterie et clavier, leurs morceaux sont prenants, vifs  et rythmés. Influences de Flume dans certaines compos, tendances Daft Punk pour d’autres. Leurs ressources sont multiples, ils puisent dans tous les styles et cela leur réussit, puisque la salle du FRAC vrombit et l’auditoire est tout simplement conquis.

Deuxième lieu insolite de la soirée : un appartement à quelques rues des Trinitaires, où l’on retrouve Sammy Decoster, avec sa barbe, son t-shirt et son air de grand voyageur. A peine sommes nous arrivés, qu’il se met à traverser la cour intérieure de part en part, nous offrant ses premiers titres avec pour unique compagne, sa guitare. Deux morceaux plus tard, le barde voyageur nous invite à poursuivre le concert dans le salon. En français, en anglais, c’est le folk d’un homme de la route, traversant terres et montagnes, qui se déverse dans la pièce. Textes précis et respirant le vécu, l’artiste capte l’attention, en véritable conteur d’histoires.

Set fini et parquet explosé par le martèlement des bottes de Sammy, nous quittons ce bel appartement pour rejoindre l’Australien Lyall Moloney dans le superbe décor qu’est le jardin du temple neuf de Metz. Par où commencer… Morceaux samplés, tendance à la fois dub et reggae, apparition d’un harmonica puis d’une guitare. L’artiste est bien trop polyvalent pour que l’on puisse donner un style à sa musique. La situation est prenante et le temple s’emplit peu à peu, pour cette messe d’un nouveau genre. Le public adhère sans difficulté aux morceaux puissants et dynamiques et la pelouse du temple se transforme en véritable piste de danse. C’est l’apothéose quand Lyall reprend Sympathy For The Devil des Rolling Stones.

La nuit tombe sur le temple, la musique résonne, on oublie le temps, l’espace, le présent, on se laisse porter, on se surprend à danser. Il y a du bonheur dans les sourires, il y a trop de beauté en cet instant. Le public en redemande une fois le concert terminé et il est beau de voir à quel point Lyall Moloney se montre touché par cette reconnaissance.

Nouveau succès donc pour Boumchaka, qui a su, comme la veille, programmer des artistes hors pair et réussi le pari de faire suivre son public d’un bout à l’autre du parcours mis en place. En sommme ce fut une soirée magnifiquement riche…

 

Texte et photos : Lauriane Bieber.

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