Live Report : Orelsan – La Passerelle (Florange) – 09 mars 2012

Fraîchement récompensé par 2 Victoires de la musique – groupe/artiste révélation du public et album de musique urbaine-, Orelsan débarque au 112. Comme la plupart des concerts de sa tournée, la soirée affiche complet.

Et oui, il est bien loin le temps où des émissions de télé débattaient sur le fou qui sommeillait en lui pour avoir écrit une chanson intitulée Sale Pute. Il est également bien loin le temps où les politiques en faisaient l’ennemi public N°1 jusqu’à le déprogrammer des Francofolies. Aujourd’hui Orelsan est reconnu, devenant presque « hype », programmé dans de nombreux festivals.

Retour au 112, où ce vendredi 9 mars, le chanteur de Caen est attendu pour promouvoir son deuxième album « Le Chant Des Sirènes ». Devant un public jeune, très jeune parfois, le rappeur arrive sur scène habillé en moine  avec son groupe vers 21h30 pour prêcher sa doctrine, Raelsan, aux 800 spectateurs surexcités. Les titres du premier album (Jimmy Punchline, Changement) se mêlent aux titres du second (Mauvaise Idée, Plus Rien Ne M’étonne), ponctués par une mise en scène soignée. Entre les morceaux, le chanteur joue avec le public et avec son acolyte de toujours, Gringe. Les musiciens sont excellents, le guitariste dévoile tout son talent sur un solo de guitare, suffisamment rare dans un concert de rap pour être souligné.

La setlist est principalement tournée vers le deuxième opus du rappeur qui interprète 13 des 16 compos que la galette compte au total. Après un Saint Valentin qui plonge la salle dans un engouement sincère, Orelsan se retrouve seul sur scène pour chanter La Petite Marchande De Porte-Clefs. Véritable « moment émotion » du concert. Il balance ensuite la « dernière chanson sauf si le public est sage » : La Terre Est Ronde.

Le 112 en redemande, et il ne faut pas longtemps avant que le groupe reprenne les instruments. Le show s’achève avec une nouvelle chanson, DPMO, excellent feat avec Professor Green et sur un Suicide Social magistralement interprété. Très loin des polémiques inutiles, dans une salle comble, Orelsan et son groupe ont fait le show pendant plus d’une heure et demie pour le plus grand bonheur du public. Cela ne fait aucun doute, aujourd’hui, avec un album disque d’or, des Victoires de la musique et des salles de concert remplies, le « génie qui a écrit Sale Pute » met tout le monde d’accord.

 Article : Nicolas Hann