Ce soir, direction Metz pour un concert au Troubadour. En effet le Nuncha’Krew, association fondée par les membres des Nunchaks, organise un concert réunissant les groupes R.O.A.D, ex-PUSSY DESTROYERS, de Nancy et ZOE groupe stoner originaire de Dunkerque. Le Troubadour est devenu depuis quelques temps leur QG pour organiser des concerts de groupes qu’ils apprécient. J’y étais notamment déjà allé pour l’affiche SNAKED, groupe hard rock d’Algrange, et 15009 ZOREK, groupe stoner du sud de la Belgique.
Le Troubadour situé rue du Pont des Morts, à proximité de l’Ile du Saulcy, et son caveau m’accueillent donc pour un nouvelle soirée au fort potentiel acoustique. Le bar et son personnel fort aimable et accueillant savent vous recevoir et vous mettre en bonne condition avant une décharge de décibels en règle. La chaleur qui règnent en ville en ce vendredi fait quechacun se rue sur les rafraîchissements : la bière coule à flots ainsi que les sodas pour les plus sages pendant que les groupes se préparent consciencieusement et apprivoisent les lieux.
C’est le combo nancéen qui ouvre le bal de manière énergique. Rejoint depuis peu par deux nouveaux membres, Gorgor à la batterie, officiant aussi avec PHAZM, et Pol, ex BLOODY MARY et MY DARK PROJECT, à la basse, le trio est toujours mené avec brio par Joss qui officie aussi dans d’autres registres avec PHAZM. Un trio plus que rôdé donc au milieu musical et à la scène. Le style est on ne peut plus clair et puissant. Les mecs de R.O.A.D sont les fils lorrains de MOTORHEAD et les cousins français de PETER PAN SPEEDROCK. Les titres sont joués et scandés dans le plus pur style rock n’roll, bien heavy et rapide, et même si on sent aisément que le groupe prend son pied sur scène, pas besoin d’être Einstein pour comprendre qu’ils ne sont pas là pour tresser des bracelets (version actualisée de l’enfilage de perles). Même si tout n’est pas parfait, première date pour le nouveau trio oblige, les gars se connaissent et les automatismes se créent rapidement. On voulait du rock ? Eh bien nous voilà servis pendant près d’une heure. Ils enchainent ainsi les titres de leur album, réédité sous leur nouveau nom en vinyle à saisir pour les afficionados, et une reprise de GIRLSCHOOL intitulée Emergency.
Après un bon set des Nancéiens, c’est au tour de Zoe d’entrer en scène. Le groupe nordiste, créé à la fin des années 1990, est en tournée pour présenter à nos chastes oreilles leur troisième album, intitulé Raise The Veil, sorti en 2013. Celui-ci fait suite à Make It Burning et Dirty Little Sister qui m’avait permis en 2010 de les découvrir. En effet, Vinz, le batteur de l’époque qui a aujourd’hui cédé sa place à Holy pour officier à plein temps avec LOFOFORA, m’en avait alors très justement recommandé l’écoute. Le quatuor lui non plus n’est pas venu pour faire figuration. Le groupe démarre sur les chapeaux de roues et dès les premières notes, le plaisir que me procure le stoner est là. Ce son de gratte saturé, lourd, est selon moi l’essence même du rock ! Pas besoin de maquillage, de jeu de lumières (même s’il y en a ici). On branche le matos, on teste, on règle, on branche les amplis et c’est parti. Je dois avouer que la formule quatuor me plait beaucoup produisant un son plus lourd par l’addition des deux guitares comme chez AVERYSADSTORY ou encore 7 WEEKS. On retrouve chez ZOE de la puissance bien maitrisée, un chant et des chœurs justes et un rythme qui ne laisse pas une seconde de répit. La batterie déménage, les riffs sont accrocheurs comme chez MUDWEISER et se rapproche parfois même de BLACK SABBATH. L’envie de se déhancher est forte (même si la palme dans le domaine demeure pour Reuno !) et le publique opine du chef.
Il est à noter qu’en plus d’être composés d’être bons, les gars sont humainement au top ! La prochaine fois que ZOE ou R.O.A.D jouent près de chez vous, bougez-vous le derrière et courrez-y ! Vous ne serez pas déçus.