Samedi 8 novembre 2014, les Shaka Ponk débarquaient avec leur ménagerie du Pixel Ape Tour au Galaxie d’Amnéville histoire de je cite : « tout nous casser ». Alors ont-ils tenu leur promesse ?
Et bien… il y a des « singes » avant coureur qu’un concert sera phénoménal et les bouchons de 7 kilomètres à la ronde, le droit de shooter après concert, les 10 000 fans venus les acclamer ne viendront pas me contredire. Un fan est même venu grimé en Goz, le singe virtuel et mascotte du groupe.
À 20H, la première partie surprise débute avec les The Dukes, un duo batteur/guitare qui envoie du pâté. Avec une chanson dédicacée « aux enfants de la Fensch parce qu’il n’y a pas que de la merde qui sort de la rouille » le chanteur s’attire les faveurs du public qui est chaud comme le métal hurlant que les Dukes nous délivrent. Ils s’attirent ensuite les hurlements de joie de nos amis frontaliers belges venus pour l’occasion avec une ode à la plate contrée : « Autant j’ai appris le métal dans le Nord, autant j’ai appris le rock’n’roll en Wallonie »…Et le rock ils connaissent en effet avec un batteur survolté dont le casque de l’armée ne tient pas en place sous les assauts répétés de ses baguettes et le chanteur hurlant dans le micro accroché à sa guitare. Tout est dit et tout est fait pour chauffer à blanc l’ambiance de ce Galaxie bondé.
Il est 21H, l’obscurité s’est répandue dans la salle. Elle est rapidement perturbée par une violoncelliste décharnée et virtuelle qui accueille le clavier, le guitariste, le batteur et le bassiste sous les hurlements de la Vox Populi. Le show est visuel, graphique et les effets vidéo sont saisissants. C’est aux côtés de Goz (le « vrai ») que Frah et Samaha Sam apparaissent éclairés en contre jour par l’immense mur de LED, dans une chorégraphie millimétrée. Ils sont là… Et c’est parti pour 2H de show à couper le souffle. Gesticulations, sauts, sessions d’équilibristes accrochés à leur micro montés sur contre-poids et ressorts ; on comprend mieux comment Frah s’est cassé le genoux. Ils donnent tout, ils virevoltent, ils sont insaisissables, aériens, magiques, autant de superlatifs qui justifient leur réputation de showmen. Qu’à cela ne tienne je savais que de les saisir dans leur prestation serait une véritable gageure et j’ai dû sortir l’artillerie lourde pour les immortaliser.
Leur son ? Inutile d’en parler ils assurent je vous dis. Et c’est là toute la beauté de ce groupe : il existe une réelle alchimie entre le groupe et leurs aficionados. Les fans sont le moteur et carburant de cette formation, mais le groupe les galvanise en retour. Et c’est dans cet état de synergie et de symbiose que Frah se lance dans le chemin du pénitent posant ses pas dans le vide, vide qui est alors miraculeusement comblé par des mains de fans.
Les Shaka Ponk nous auront régalé et gratifié du divin Story O’ my LF, d’une version punk et au combien « System of a downienne » de I’m picky, du funky Sex Ball, de l’irrésistible Let’s Bang ou du plus rageur Black Listed et d’un sublimissime Wanna Get Free sur lequel des milliers de mains sautantes se sont libérées.
Bref vous l’aurez compris, Les Shaka Ponk sont des fous ou des génies et ce concert était LEGEND… wait for it… DARY…
Article et Photos : Yvan Cauvez