Le week-end du 22 novembre 2013 marquait le lancement du Telerama Dub Festival, un festival organisé dans toute la France et notamment à Paris dans le lieu culturel et artistique du CENTQUATRE. Départ imminent ce vendredi, avec notamment Danakil.
Et ce vendredi au CENTQUATRE réunissait quelques beaux noms du dub, ravissant les inconditionnels du genre. En tête d’affiche, Danakil proposait pour l’occasion un set dub, se rebaptisant Dubakill. Ils étaient accompagnés de Iration Steppas (Mark Iration, Dennis Rootical, Tena Stelin), Dub Colossus, Ackboo feat. Zion I & S’Kaya et Junior Cony feat. Shanti D.
La programmation de cette soirée, plus modeste que celle du samedi, n’était pas moins qualitative, pas moins appréciable et même agréablement surprenante.
Le groupe Danakil, dont quelques experts m’avaient pourtant fait peu d’éloges, a notamment suscité mon attention lors de la présentation de leur projet Dubakill. Un virage pour le groupe qui s’aventure dans le dub un brin psychédélique, laissant le clavier évoluer vers des sonorités quasiment trip hop, allant presque jusqu’à me rappeler un ou deux morceaux du groupe I Monster.
Ensemble créatif, donc, enjolivé par l’enthousiasme des huit musiciens alliant les vents aux diverses percutions, une lignes de basse excellente et un micro qui passe de mains en mains pour nous proposer plusieurs créations surprenantes. Une sympathique interprétation du morceau d’Edith Piaf, Non je ne regrette rien façon reggae dub, saupoudré d’un brin de rap jamaïcain, a notamment fait sensation. Prestation qui n’était pas sans rappeler la version reggae de la Marseillaise de ce cher Gainsbourg.
L’acoustique côtoyait donc l’électronique pour un set ouvert et un style qui ne se renfermait pas sur lui-même et passait par toutes sortes d’influences. Moment très appréciable !
Ackboo, producteur toulousain adepte du « steppa-dub », n’a pas non plus manqué de nous faire vibrer. La présentation de son premier album Turn Up The Amplifier alliait rythmes dansants et jovialité. Skank de guitare et sonorités dubstep coloraient les ondes du CENTQUATRE pour un ensemble réjouissant.
Les vibrations « ethio » de Dub Collossus ont aussi faits sensation mais je terminerai plutôt cet article par Iration Steppas, toujours aussi savoureux. Leurs prestations aux éditions précédentes m’avaient laissé un goût particulièrement appréciables, notamment l’année dernière, où leur formation sound system avait enflammé les foules. Cette année, la formation était plus live (Dennis Rootical à la basse, Mark Iration à la console et Tena Stelin derrière le micro) mais le set entrainant était malheureusement trop court ! A peine 30 minutes de show pour un groupe qui n’hésite pas à jouer parfois jusqu’à 3 heures. Presqu’au top donc.
Une mise en bouche familiale et créative pour le Télérama Dub Festival. L’événement se prolonge encore jusqu’au 30 novembre partout en France pour notre plus grande bonheur. Pour prolonger le plaisir, toutes les informations se trouvent ici.
Article : Lucile Bitan