Live Report : Patricia Kaas – Olympia (Paris) – 28 février 2013
C’est la semaine du 25 février que Patricia Kaas avait choisi pour investir plusieurs soirs durant la mythique salle de l’Olympia à Paris, afin de présenter au peuple parisien son bel hommage à Edith Piaf. Après l’interview – parue dans le numéro 2 du Magazine Karma – l’heure était pour nous au live report !
Avant que Kaas ne chante Piaf, c’est Laurent qui nous chante Brel. Olivier Laurent de son patronyme complet, face au micro et un parterre entièrement assis archi complet ce jeudi 28 février 2013 alors que résonnent les premières notes à 20h tapante. Une petite demi-heure plus tard, la foule conquise remercie avec ardeur celui qui a terminé son set par un pot-pourri des chanteurs ayant eux-mêmes repris Brel. Bel hommage.
Après un entracte gracieusement offerte durant vingt minutes par l’organisation de l’Olympia, la scène laisse place à Patricia Kaas et un décor une nouvelle fois réduit au minimum. Au premier rang, des voisins russes trépignent d’impatience, un bouquet à la main. La dame apparaît après une très belle introduction projetée sur un écran vidéo en fond de scène. Assise sur une chaise de rotins, Patricia Kaas prie dans le noir. Une ribambelles d’ampoules dardent d’un jaune blafard la scène, une croix stylisée s’illumine en fond. Mon dieu lancera donc le concert, suivi par Padam, Padam et Paris. Les paroles prennent d’autant plus leur sens dans la ville lumière. On suit l’artiste du regard, elle se balade sur la scène, virevolte.
Il est intéressant de voir que Patricia Kaas a largement pris le soin de comprendre le personnage de Piaf et que son travail est bien plus qu’un emprunt d’une vingtaine de chansons choisies à l’emporte-pièce. Outre les gestes, la démarche, Patricia Kaas a étudié en profondeur la vie de Piaf, s’en inspire, sans jamais la singer ou la caricaturer. Même sa voix reste profondément emprunte de ses propres compositions, ne s’essayant jamais à la parodie de ce que fut la voix de Edith Piaf. On ne peut que applaudir.
Derrière elle, quelques rares musiciens. Un accordéon, un piano, parfois de la guitare. Un danseur lui donne une réplique visuelle, se mouvant sur scène dans des propositions contemporaines appréciables. Bel hommage et acclamation de la foule, aussi nombreuse tout au long de la semaine, signant la performance d’une artiste protéiforme.
Nous vous invitons bien évidemment à lire notre interview de Patricia Kaas, pour en savoir plus sur les coulisses de ce spectacle !
Article : Ugo Schimizzi