Live Report : Mass Hysteria – 112 (Terville) – 8 février 2013
20 ans. 7 albums. 5 musiciens. Des milliers de disques vendus. Des centaines de concerts partout en France et ailleurs. Une carrière exemplaire. De quoi en faire rêver plus d’un. Et pourtant, les choses n’ont pas toujours été faciles. Mais malgré les épreuves et les difficultés, Mass Hysteria, 20 ans après, est toujours debout et continu de propager sa Furia à travers l’Hexagone. La tournée promotionnelle de leur dernier effort, L’Armée des ombres, les a, une fois de plus, amené jusque sur le scène du 112 de Terville. Et cette fois, le Magazine Karma y était !Ce vendredi 08 février 2013, c’est après avoir bravé les intempéries et les aléas du traffic autoroutier que tous les travailleurs frontaliers connaissent, que je suis arrivé au 112 juste à l’ouverture des portes. Premier constat : il n’y a pas grand monde. Surprenant ? Et bien à vrai dire, pas vraiment, pour deux raisons : premièrement il fait foutrement froid dehors et il faut bien admettre qu’attendre dans ces conditions n’a rien d’une sinécure ; deuxièmement, et c’est la triste réalité du public désabusé d’aujourd’hui, les premières parties intéressent de moins en moins de monde. Lorsque l’on découvre que, ce soir, il y en aura deux, les aficionados de Mass Hysteria s’accordent pour dire qu’il n’est nul besoin de se presser.
Ainsi, lorsque les lumières s’éteignent, c’est devant une salle à moitié vide (ou à moitié pleine, pour les plus optimistes d’entre vous), que les Common Fates lancent leurs premiers accords. Peut-être est-ce d’ailleurs là que se trouve la raison de mon ressenti sur cette prestation. Le rock teinté de métal proposé par le quatuor Belge, bien qu’étant propre et parfaitement exécuté, m’a semblé manquer cruellement d’énergie. Le groupe donnait l’impression d’être comme bloqué sur scène, incapable d’atteindre un public qui ne demandait, pourtant, qu’à être secoué mais s’est vu contraint à l’immobilité. Bilan en demi-teinte donc pour moi et, apparemment, le reste de la foule.
Une foule qui grossit d’ailleurs à vu d’œil pendant l’excellente prestation des Thionvillois de First Rage. Le chant, tantôt rappé, tantôt hurlé, mais toujours incisif de Bob et Mike (habilement secondés par Bébert), mêlé à la puissance de la guitare de Tom et des scratchs de l’excellent DJ Labah s’accorde pourtant parfaitement à la basse funky de Vin’s tandis que Butters, en fond de scène, martèle minutieusement ses fûts et cymbales (qu’il finira par briser d’ailleurs). Résultat : une prestation exemplaire pour un groupe qui n’en finit pas de remercier la foule conquise à leurs pieds alors que celle-ci semble en redemander encore et encore.
Mais une fois n’est pas coutume, il est temps de changer de plateau et c’est enfin au tour de Mass Hysteria d’investir la scène. Immédiatement, l’ambiance de la salle change. Une véritable hystérie s’empare de la foule qui hurle à l’arrivée des cinq membres du groupe. Alors que Rapha s’installe derrière sa grosse caisse et que Vincent (bassiste remplaçant Stéphane depuis son départ l’an dernier), Yann et Nico s’emparent du devant de scène, on sent bien que tous n’attendent qu’une chose, l’arrivée de Mouss, l’emblématique chanteur du groupe.
Les premiers accords de Positif à bloc résonnent et c’est l’explosion. Le public scande les paroles, s’agite, les pogos et slams démarrent… Bref, impossible pour qui n’est pas au courant, de définir s’il s’agit du début, du milieu ou de la fin du concert tant l’ambiance semble être déjà à son maximum. Les morceaux s’enchainent mêlant les classiques World on Fire, Babylone et Contradiction aux plus récents Tout doit disparaître, Pulsion, Commedia Dell Inferno ou encore L’Homme s’entête, issus de leur dernier album, L’Armée des ombres.
Ponctuant la prestation de discours engagés sur des sujets aussi divers que l’importance que représente la présence des fans à leurs concerts ou la politique de notre cher pays, Mouss pousse l’interaction avec son public jusqu’à en faire monter quelques uns sur scène pour un saut de l’ange dans la foule et ne déroge pas à la tradition d’accueillir une trentaine de fans (fans essentiellement féminins, il faut l’admettre) à ses côtés le temps d’un morceau. Il invitera d’ailleurs, pour l’occasion, les deux plus jeunes fans présents dans la salle ce soir-là. Âgés de 7 ans, les deux furieux en herbe auront eu droit à leur quart d’heure de gloire. La relève semble d’ores et déjà assurée.
Après une heure trente de prestation intense, énergique et surtout, généreuse (l’improvisation de Enter Sandman de Metallica aura eut son petit effet), le groupe achève son set par un magnifique slam de Nico, guitare à la main, qui sera porté en héro pour célébrer son anniversaire avant de retourner sur scène rejoindre ses acolytes pour la, désormais, traditionnelle photo de famille qui clôt chaque concert du groupe et qui est, pour l’occasion, prise par notre Cédric Karmational, auteur des photos illustrant cet article.
Inépuisable, les cinq membres de Mass Hysteria semblent prêt à rempiler pour vingt années supplémentaires et peut-être même plus ! Toujours très attachés à leur public Lorrain, le groupe a, une fois de plus, prouvé qu’au panthéon du métal, ils méritent amplement leur place aux côtés des plus grands, n’en déplaise à certains.
Article : Dom Panetta
> Retrouvez l’interview de Mass Hysteria, réalisée une semaine avant le concert
First Rage
[...] remercie toute l’équipe du magazine Karma pour ce live report du concert au 112 ! Big up Dom et Cedric !!! Share this:FacebookTwitterGoogle +1WordPress:J’aime Chargement… [...]