Live Report : Hugues Aufray – Le Galaxie – 14 octobre 2012
A l’occasion de sa tournée « Troubador tour », Hugues Aufray a fait escale dimanche 14 octobre au Galaxie d’Amnéville. Le public a pu l’accompagner sur ses nombreux succès tels Santiano, mais le chanteur a également revisité des standards de la musique folk.
« Il y a des vieux dans la salle ? Hugues Aufray taquine les centaines de personnes venues l’applaudir au Galaxie d’Amnéville. Non je sais, il n’y a pas de vieux, il n’y a que des fidèles ! » Le ton est donné en ce dimanche 14 octobre. Pendant près de deux heures, ce jeune homme de 83 ans a fait vibrer ses spectateurs, tous ravis de revivre les tubes de leur jeunesse. La première partie du concert, Hugues Aufray la consacre à des reprises de standards folks américains. Le chanteur revient, au fil des chansons, sur son admiration devenue amitié pour Bob Dylan. Ces balades country emmènent le public de l’autre côté de l’Atlantique. Le chanteur poète ponctue ses chansons d’anecdotes sur sa vie, comme son premier quarante-cinq tours en 1959, dont un des titres compilés se nommait Le Poinçonneur des Lilas, composé alors par un certain Lucien Ginsburg. Hugues Aufray revient également sur son premier voyage aux Etats-Unis au début des années soixante, son retour chargé de chansons en anglais qu’il souhaite traduire en français. « Celle-là, je me la suis fait chiper », s’amuse-t-il, avant de chanter la mythique J’entends siffler le train.
Toujours fidèle aux santiags et à la veste en cuir
Mais Hugues Aufray peut se rassurer, il est à l’origine de nombreux succès originaux et populaires. Laissant ses quatre musiciens rejoindre les coulisses, ce chanteur à l’éternelle silhouette fine, aux santiags et à la veste en cuir, s’assoit sur un tabouret pour un partage sincère avec son public. Tous ceux venus l’acclamer connaissent les paroles sur le bout des doigts de Céline, Adieu Monsieur le Professeur, Dès que le printemps revient, ou Des jonquilles aux derniers lilas. Une spectatrice avoue : « Quand j’étais jeune, j’avais des posters d’Hugues Aufray partout dans ma chambre » et une d’ajouter : « Pour moi, c’est un souvenir de colos, de joie, d’amitié ! ». Au moment de chanter Stewball, le silence se fait dans la salle, et les paroles tragiques sont murmurées par un public en osmose avec son idole.
Pour clore ce concert, les musiciens d’Hugues Aufray sont à nouveau à ses côtés et c’est le très célèbre Santiano qui est entonné. Le public se lève alors pour partager ces derniers instants ensemble au Galaxie d’Amnéville, certains se rendent même au devant de la scène, pour être au plus près de l’artiste. Tous repartent nostalgiques mais chargés de souvenirs heureux.
Article : Ioanna Schimizzi