A l’occasion du petit concert entre amis donné par Garbage ce vendredi soir de 19h30 à 20h40 au Main Square Festival, nous revenons sur la prestation du groupe au Festival Solidays, donné le 24 juin dernier sur l’hippodrome de Longchamp.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, ceux là même qui entamaient leur concert à l’heure de l’apéro coincé entre Simple Minds et Kasabian dans le nord de la France se voyaient attribuer la tête d’affiche et l’honneur de clôturer un festival fort de 160 000 personnes le week-end dernier. Hasard du calendrier ou hiérarchisation différente du statut des artistes, toujours est-il que considérer le groupe comme plat d’entrée de The XX pourra en refroidir certains.
Le quatuor, emmené par l’écossaise de femme Shirley Manson n’a pourtant pas démérité lors de son passage dans la boue et les larmes (ou presque, le terrain n’était pas exactement praticable, comme on peut le lire et dire dans le jargon). Garbage, en sommeil depuis 2005, revient sur le devant de la scène avec un nouvel album « Not Your King of People » et profite de l’accalmie météorologique déclarée durant le set de Joey Starr pour s’imposer sur une scène encore humide. Une fois le terrain apprivoisé durant le round des trois premiers morceaux, Shirley commence la danse vaudou – on la remerciera de ne pas retenter celle de la pluie moyennement appréciée parmi le public dégarni – en arpentant la scène à la façon d’un lion en cage.
Composé de trois producteurs américains, le combo – qui fêtera d’ici quelques mois ses 20 ans (si la fin du monde le leur permet) – joue au cœur d’une scénographie minimaliste, hantée par la présence de ces quatre musiciens miniatures perdus dans un décor imposant de vide. S’en remettant au pouvoir des lumières, l’équipée est plutôt habitée par la musique qu’ils diffusent, innodant (pardonnez l’analogie pluvieuse) les terres de Longchamp de leur pop-rock reconnue.
Plutôt lissé et polissé, le groupe s’est amusé dix ans auparavant et après un petit passage dans la B.O. d’un James Bond a sortir le bien nommé « beautiful garbage » dont une seule chanson ressortira de la set list du soir – Cherry Lips (Go Baby Go !) – le groupe puisant étonnement du côté de son premier album, éponyme, Garbage. Pas moins de cinq titres dont Stupid Girl, Vow ou encore Only Happy When It Rains.
Le temps maussade et les températures peu engageantes auront finalement malheureusement eu raison d’une partie importante du public et c’est finalement sur facebook que l’on prend un peu mieux conscience du phénomène Garbage, le groupe accumulant pas moins de 412 000 fans, malgré le vieillissement presque effrayant de sa frontwoman.
Article : Ugo Schimizzi
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