Rock en Seine est l’occasion pour des milliers de parisiens et de personnes venus d’horizons plus lointains, de clôturer en musique un été climatiquement mitigé, mais rempli de découvertes musicales et très certainement, de souvenirs.
Sur ces trois journées passées dans le Domaine National de Saint Cloud, nombreux ont été les allez-retours sur l’immense site, à courir d’une scène à l’autre, prenant ici le temps d’un repas, là le temps de flâner pour s’attarder sur une exposition. Petit retour sur les immanquables du week-end.
Niveau concert, nombreux étaient les jeunes pousses ou les groupes en devenir à nécessiter la présence de curieux bien inspirés. Mais il y avait aussi les têtes d’affiches. Parmi les grands du vendredi, on notera les magnifiques compositions électro des islandais de Sigur Ros, magiques et envoutants. Le phénomène C2C, quatuor de génie qui a su imposer cet été un son et un show dantesque, Dionysos qui continue, inlassablement, à éclairer de ses mélodies et de son énergie dévastatrice les festivals de l’hexagone et d’Europe. Français également et tout aussi inspiré, Caravan Palace a imposé son électro festif aux festivaliers du samedi, définitivement inspirés sur une scène. The Dandy Warhols a également tenu son rang, leur pop psyché faisant vibrer sur fond de soleil déclinant de nombreux festivaliers venus assister au show du quatuor. Nous noterons également les shows de Little Dragon et de Versus. Le live report respectif de chaque groupe est à retrouver sur la page de notre dossier Rock en Seine 2012.
Parmi les « jeunots » du festival, notons Hyphen Hyphen, composé d’anciens étudiants en art plastique depuis reconvertis dans la musique typée électro rock. Vivants et habités d’une belle énergie, ils ont réussi le pari de se produire sur une scène d’envergure et conquérir un nouveau public autant que rassasier les habitués. Dans le même genre, saluons l’acclamation faite à The Bewitched Hands, eux aussi très attendus sur la scène parisienne. Les rémois profitaient de l’évènement pour offrir au monde des morceaux de leur nouvel album, avec une sacrée volonté de faire danser et d’expérimenter un peu plus les nombreuses possibilités de leurs divers instruments et machines.
Enfin, l’exposition désormais habituelle de Rock en Seine n’a une nouvelle fois pas déçue. Le but, simple, consiste pour un bon nombre d’illustrateurs de créer autant d’affiches que de groupes programmés pour l’édition. Cette année, ce ne sont pas moins de 63 noms qui peuplaient les dépliants, parmi lesquels Thomas Ott, Marjane Satrapi, Jochen Gerner, Kiki Picasso, ou encore Tomi Ungerer. A ces grands noms se mêlaient de jeunes auteurs et des graphistes de talent, en pleine explosion et à l’imagination insatiable. Le festival donnait la possibilité de rencontrer certains de ces artistes afin de partager un dessin et quelques mots. Le Magazine Karma a d’ailleurs saisi l’occasion de rencontrer Julie Ricossé et Thomas Ott afin de comprendre leur attrait pour la musique et leur processus de création dans cette entreprise.
Bien sûr, on prendra en compte la beauté du site, à la frontière du périphérique parisien, juste en dessous du bois de Boulogne, donnant la possibilité à pas moins de six scènes différentes de proposer des univers connexes et variés.
Article : Ugo Schimizzi
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