Après son excellent concert au festival Décibulles, nous avons réussi à mettre la main sur l’étrange personnage qu’est Popa Chubby. Rencontre au huitième degré et en quatrième vitesse avec l’énergumène.
Comment était votre concert ?
Popa Chubby : Super. Excellent.
Vous avez plusieurs fanpage sur Facebook, il y en a une officielle ?
Ted Horowitz. C’est mon vrai nom. J’ai une fanpage, mais mon propre compte c’est Ted.
Quelle est votre opinion des réseaux sociaux ?
C’est super. C’est le meilleur moyen de se taper des nanas. C’est la meilleure façon ! J’ai eu des contacts avec des dizaines de nanas avec qui j’ai couché grâce à Facebook.
Et le mythe de rencontrer des filles « après les concerts » ?
Oh oui, c’est sympa aussi !
Pensez-vous que le blues est moins bien représenté que le metal ou le rock ?
Non ! Je pense que toutes les musiques sont appréciées, peu importe les catégories. Ce n’est pas important pour moi. Je joue de tout.
Que représente la musique pour vous ?
La vie. Pas de musique, pas de vie. C’est comme ça que ça se passe mec, il n’y a rien d’autre.
Vous avez dit « la musique peut guérir des gens ». Comment ?
A tous les niveaux. C’est juste une extraordinaire force. Ca peut te donner la force de vivre, changer ton esprit, changer tes perspectives dans la vie. Il y a des gens qui étaient au bord du suicide ou en dépression que j’ai pu aider grâce à ma musique. C’est une très grande force, tu vois.
Vous vous souvenez de votre première rencontre avec la musique ?
Mmh… Elle a toujours été là, toujours. Depuis le début, c’est une partie de ma vie.
J’ai lu dans une autre interview, que vous aviez un concept album au sujet de la nourriture chinoise ?
(explosion de rire) Je voudrais faire beaucoup de concepts album. C’en est un parmi tant d’autres ! Je n’ai pas encore de chansons, mais je travaille sur un nouvel album en ce moment. Je travaille sur l’album de mon 25ème anniversaire. J’ai 10 nouvelles chansons et j’ai des enregistrements qui datent du début de ma carrière, c’est vraiment cool.
Vous avez bu avec Lemmy Kilmister de Motörhead.
Oui, je l’ai fait, c’est vrai !
Ce n’était pas trop dur à suivre, niveau rythme ?
Non. C’est un homme très sympathique. Très doux. C’était durant une émission de radio en Angleterre.
Vous revenez souvent en France. Une raison ?
Oui, c’est un très bon marché. Un bon endroit pour jouer, un grand public et je suis très populaire ici. J’aime la France. C’est un bon pays pour la musique.
Sur votre dernier album, vous parlez de la société. Quel est votre vision actuelle de celle-ci ?
(long sifflement) Beaucoup de problèmes (en français dans le texte). Il y a beaucoup de problèmes, de personnes désagréables, qui veulent sacrifier l’humanité pour le profit, l’argent. Pour moi, les gens doivent s’éloigner de l’argent, mais ils ne le font pas. Même en France, le gouvernement n’est pas plus proche que ça du peuple, ne l’écoute pas autant qu’il devrait. C’est triste mec, parce que c’est comme ça que l‘humain est.
Ce n’est pas la même chose dans la musique ?
Oh si. Le business de la musique est mauvais. Mais la musique est bonne. C’est pour ça que si j’ai de l’argent, je n’ai pas à me soucier de la musique que je dois faire.
Vous avez déjà vu que des messages de vos chansons servaient aux gens ?
Tout le temps. Les gens viennent me voir et me disent à quel point j’ai pu les aider. C’est un très beau cadeau.
Vous aimez le hip-hop…
Oui carrément ! Surtout le old school. J’adore ces trucs. J’écoute encore le Wu Tang tout le temps. J’ai vu Cypress Hill dans un coffee shop en Hollande, ils étaient adorables, faisaient des photos avec tout le monde. Des bons gars !
J’ai également lu des choses sur votre première rencontre avec Lynyrd Skynyrd. Vous étiez gamin et un des membres du groupe vous a fait rentrer gratuitement. Vous le faites pour vos concerts ?
C’est effectivement arrivé, oui, j’étais un gamin, 16 ans à peine. Quel souvenir ! Je le fais tout le temps. Dès que je vois des gamins, je leur propose de rentrer. Ils me regardent, font « woooow » j’adore.
Notre question rituelle : Beatles ou Rolling Stones. Pourquoi ?
Rolling stones. C’est plus rock’n’roll. Les Beatles sont un groupe de pop. Un bon groupe de pop, qui fait de la grande musique. J’aime les Beatles mais j’adore les Rolling Stones. Et ils sont plus sales, plus méchants, ce sont des diables. Ils étaient tout ce que le rock devait être !
Photos et propos recueillis par : Ugo Schimizzi