Editors revient avec la sortie de leur quatrième album, The Weight Of Your Love. En pleine tournée et juste avant leur date à la Rockhal le 22 octobre, Russell Leetch, le bassiste de la formation de Birmingham a répondu à nos questions. Cette interview a été divisée en deux parties. Voici la première. La seconde sera à retrouver dans le numéro 6 du Magazine Karma à paraître en décembre 2013.
Vous êtes en pleine tournée actuellement. Comment ça se passe ?
Russell Leetch : Ça se passe très bien jusqu’ici. On s’amuse bien, on joue beaucoup de bons concerts.
Comment peut-on définir la musique du groupe ?
On aime le côté dramatique de notre musique, le côte un peu sombre. On est un groupe qui écrit des chansons en mettant l’accent sur les mélodies. On essaie de ne jamais aller trop loin dans le bruit, le grandiloquent. On veut que la chanson respire, qu’elle dégage quelque chose, sans la surcharger. On aime que ça reste simple.
Quelles sont vos influences musicales ?
REM, Elbow, Talking Heads et beaucoup beaucoup d’autres choses. Des groupes desquels les gens seraient surpris de l’influence qu’ils ont eu sur nous.
Est-ce que vous avez pensé à créer un nouveau groupe quand Chris (Urbanowicz – guitariste et co-fondateur du groupe ndlr) est parti ?
Oui, parce que les deux nouveaux membres qu’on a choisi ont en quelque sorte créent un nouveau groupe en nous rejoignant. Mais on a gardé notre nom et on y tenait.
Vous venez d’en parler, vous avez été rejoints par deux musiciens après le départ de Chris, Justin Lockey à la guitare et Elliot Williams aux claviers. Qu’est ce qu’apportent Justin et Elliot au groupe depuis leur arrivée ?
Ils sont nouveaux donc ils apportent leurs propres idées, sur les chansons notamment. Ils jouent à leur façon et c’est assez différent de ce que Chris pouvait faire. Ca donne un coup de frais à ce qu’on fait.
Vous êtes revenus à un son privilégiant plus les guitares sur ce nouvel album. N’avez-vous pas peur de perdre l’originalité acquise sur votre dernier album et ses sons électro ?
Peut être, mais tu sais, on a commencé par être un groupe de rock, avec des grosses guitares. Sur le dernier album, c’est un peu un retour aux sources, ça peut ne pas plaire. Mais quand le 3ème album est sorti, certains n’ont pas aimé non plus.
Vous avez enregistré votre 4ème album, sorti en juin, aux Blackburn studios de Nashville. Pourquoi avez-vous choisi de l’enregistrer aux Etats-Unis ?
On a toujours voulu enregistrer un album aux Etats-Unis et quand on a su que Jacquire King (producteur des Kings of Leon, N.D.L.R.) voulait travailler avec nous, on a décidé d’y aller. Il travaille là-bas et c’est un super endroit pour faire de la musique. On s’est dit que ce serait une bonne idée.
Vous avez joué dans de nombreux festivals européens cet été. Est-ce que vous tenez compte de ces scènes en plein air dans l’écriture de vos chansons, pour le son par exemple ?
Pas particulièrement. Mais c’est vrai que plus on fait des grandes scènes comme celles des festivals, plus on réalise ce qui marche ou pas sur le public, ce qui peut faire bouger une foule. Donc peut-être que quand on ira en studios travailler sur un album, on pensera à ce qu’on peut y mettre pour qu’il marche bien en live.
Le groupe fêtera ses 10 ans l’an prochain. Quelque chose de prévu pour célébrer cet anniversaire ?
Je ne sais pas, peut être qu’on va partir tous les cinq ensemble en vacances ! (il rit)
Et pour finir : Plutôt Beatles ou Rolling Stones ?
Les Beatles ! Parce que leur son est plus reconnaissable et ils ont vraiment expérimenté beaucoup de choses musicalement. Même si j’aime beaucoup les Rolling Stones, qu’on a eu la chance de voir sur scène à Glastonbury cette année… Mais les Beatles quand même.
Propos recueillis par : Manuella Binet