Nous sommes le 16 mai : ce soir Chez Paulette à Pagney-derrière-Barrine, c’est soirée rigolade. En effet le duo magique Andréas et Nicolas revient en terre touloise, un an et demi après leur dernier passage. Leur chansons/sketchs sont toujours de bons moments de rires et de délires, autant pour eux que pour nous d’ailleurs. Andreas et Nicolas est un duo nantais formé en 2006 par Nicolas Patra, chanteur charismatique d’Ultra Vomit, groupe de metal parodique, et d’Andreas Martin, chanteur d’Era Nova. Ils font rapidement le buzz en mêlant musique et théâtre burlesque. La fraîcheur de leurs morceaux et la bonne humeur permanente des musiciens est toujours un régal.
Ce soir ils sont accompagnés par un groupe lorrain qui se nomme Les Culs Trempés en référence au film O’Brother et au groupe que les Clooney, Torturo et consort y avait monté. Le quatuor débarque sur scène habillé comme les héros du film en salopette en jean, pieds nus et un chapeau en paille vissé sur la tête. Leur musique oscille entre la country, la musique folk traditionnelle irlandaise et mêle des titres venus aussi bien du Quebec, d’Irlande, des Etats-Unis que d’Angleterre. Ces quatre musiciens font preuve d’une dextérité impressionnante dans le jeu de plusieurs instruments chacun. Entre kazoo, banjo, diverses flûtes, cuillères, triangle, guitare ou autre, chaque instrument semble sorti tout droit d’un vieux film western. Le public, bien que venu principalement pour Andreas et son compère, est fort réactif et chante, crie et danse sur chacun des morceaux, plus ou moins connus : The Irish Rover (traditionnel irlandais), Honey in the Rock for You (répertoire bluegrass américain), Le Dimanche Arrivé (trad. québécois), Galway Girl (trad. irlandais), le classique Dirty Old Town (trad. anglais), Les souliers rouges (trad. québécois), His Grace is Amazing (trad. bluegrass américain), Lost John (morceau rock 50′s), Euclide (trad. québécois), Sally McLennane (rép. irlandais), John Kalak (trad. québécois), Pétipétan (trad. québécois) et enfin un autre classique Foggy Mountain Top (trad. bluegrass américain). Le set est un franc succès et se termine par un rappel qui ravit les vieux enfants que nous sommes en reprenant le générique de Tom Sawyer. Le groupe laisse alros la place à la tête d’affiche du soir, Andreas et Nicolas.
Le duo nantais entre alors en scène, vêtus de masque blanc d’Iron Man et en peignoirs, selon un rituel déjà mis en place lors de la tournée précédente. Ils sont à fond dès les premières notes du premier morceau et les enchaîne à vitesse grand V remuant, sautant, secouant sur un rythme effréné tout un public, certes déjà conquis, mais qui semble au comble du bonheur. On a ainsi droit à un florilège de leurs tubes et des morceaux du nouvel album, dont certains comme Chat-roulette sont déjà des tubes :
Putain! Putain! Putain!, Je suis narcoleptique, Je déteste le sexe, Will Smith, Crazy Clochard, Super salope, Montrez-moi vos miches, Ma Super Chérie, Mon Costume de Singe, Elle change la K7 dans la tête du chat, etc.
Ils jouent en tout et pour tout près de 40 morceaux. Andreas joue avec perruques, casquette, peluches comme le chat ou l’ours, costumes de singe, de chien tandis que Nicolas envoie le son avec sa guitare canari, made in Nantes bien sûr, accompagné de leur acolyte le Singe Batteur, vêtu pour l’occasion du maillot des Spurs de San Antonio. Celui-ci nous offrira même un solo de batterie et un slam avec Andreas et Nicolas, tous les trois étant portés jusqu’au plafond de Chez Paulette.
La soirée est un franc succès et le public se retire après une longue séance de dédicace et encore de francs moments de rigolade en les attendant. Chacun pense déjà à leur prochaine venue ou à celle de l’autre côté de la force, Ultra Vomit.
Article et photos : Cédric Mathias