En ce dimanche 7 juillet 2013, alors que 25.000 furieux se dirigent vers le Zénith de Nancy pour se prendre une dose énorme de décibels teutons en compagnie de Rammstein, je suis quant à moi en direction du Luxembourg pour y supporter mes potes d’A Very Sad Story qui ouvrent pour Clutch à la Kulturfabrik, figure du stoner américain et qui mèle des influences stoner, heavy mais aussi indéniablement funk. Une grosse date en perspective et tout à gagner pour eux si le public accroche.
On est donc présent en début d’après-midi à la Kufa, prêt à en découdre. Eux sur scène et convaincre le public qui sera présent et moi pour en tirer quelques beaux clichés et souvenirs.
Première impression, à la Kufa, on est super bien accueilli tant par Paul le programmateur, que le staff qui nous reçoit. Backstage immense partagé avec Clutch, à peine séparés par un rideau. Chacun tranquille dans son coin, buffet et boisson à disposition.
Après les balances de Clutch et un line check rapide pour A Very Sad Story, le show peut commencer. Les Lorrains ouvrent magistralement la soirée par un set rapide et efficace d’une demi-heure intense et lourde. Les riffs de guitare font s’envoler les notes accompagnant une rythmique bass-batterie lourde à souhait.
S’enchaînent ainsi : Losin All en intro, The Last Leaf – X, Misery Inside, Shoot The Birds, Meet The Train, Tools of Death et après les remerciements au staff et au public, ma préférée, Heavy Bridge dédiée à Clutch. Elle termine de chauffer ceux qui sont déjà là et marque bien les esprits, certains se précipitant pour acheter l’album du groupe après le concert.
C’est alors au tour de Clutch d’entrer en scène. Inconnus pour moi il y a encore quelques mois et découverts justement grâce aux gars d’A Very Sad Story sur la route de Strasbourg, j’avoue avoir pris un réel plaisir à les côtoyer, à échanger avec eux et à réellement les découvrir sur scène.
Le concert commence sur les chapeaux de roue, le chanteur évoluant de droite à gauche sur la scène en débitant ses lyrics à un rythme élevé, bien accompagné par des riffs accrocheurs au senteurs stoner, heavy mais aussi funk, ce qui peut aisément surprendre. Le groupe n’a pas la présence de Down sur scène et, pour certains, manque un peu de charisme mais le travail est fait et bien fait et le public semble ravi d’être présent. Des spectateurs sont venus de loin pour y assister et n’ont pas répondu au chant des sirènes allemandes qui résonnaient en même temps sur Nancy.
Les Américains réalisent un set propre et efficace, enchainant Earthrocker, titre de la tournée et de leur dernier album, Unto The Breach, Mr Freedom, DC Sound Attack, Book Saddle and Go, Cyborg Bette, Crucial Velocity, Burning Beard, The Regulator, Big News I, Pure Rock Fury, A Shogun Named Marcus, Oh Isabella, Gone Cold et enfin The Wolf Man Kindly Requests… Soit l’intégralité de leur dernier album et d’un mix de leurs 9 premiers albums.
Après le rangement de la scène, d’une dernière conversation avec les potes présents dans la salle et d’une photo de groupe avec Clutch et A Very Sad Story, il est temps de rentrer et de mettre un point final à cette journée de dingue, riche en émotion.
Article : Cédric Mathias