Live Report : Jardin du Michel – J1
En ce vendredi 31 mai, la 9eme édition du festival Jardin du Michel ouvrent ses portes aux festivaliers de Lorraine et d’ailleurs en lieu et place de Bulligny, petit village campagnard a quelques kilomètres de Toul.
Les nombreux festivaliers sont déjà au rendez-vous et occupent les routes. Il fallait cependant bien du courage pour assister au premier jour de cette édition sous une telle pluie et planter sa tente dans la boue, mais le public n’a pas l’air impressionné.
Le Jardin du Michel ouvre le bal à 17h30 dans un petit chapiteau habillé de rouge et jaune appelé pour l’occasion « La Cabane de Michel ». Les sœurs Tartellini, chanteuses, danseuses et comédiennes viennent y interpréter leur World Music. Une balade vocale à cappella pour les premiers visiteurs. Le public, réduit au minimum, entre dans la cabane à chaque début de spectacle. Pour les retardataires, tant pis pour vous ! Cette cabane, nouveauté de l’année 2013 arrive à point nommé avec la pluie annoncée en ce vendredi, rien de mieux que d’avoir un toit !
Sur les deux autres scènes, les prestations s’enchaînent : Laura Cahen interprète de sa voix suave ses morceaux folks mélancoliques pleins de poésie devant les quelques premiers festivaliers (beaucoup sont encore en train d’essayer de planter leur tente pour le soir). S’en suit l’indie rock de Roscoe, groupe belge alternant tensions électriques et moments plus mélodiques à fleur de peau.
Tricky, l’instigateur du trip-hop, continuera sous une pluie battante mais devant un public bien plus nombreux. Vous ne connaissez peut-être pas encore la gueule cassée de Tricky, mais vous l’avez sans doute déjà « entendu » puisqu’il est l’ombre de pas mal d’artistes (Massive Attack entre autres). La voix du chanteur n’est pas des plus limpides, heureusement sauvée par la présence de la chanteuse du groupe. Le trip-hop torturé et névrotique du combo a tout de même emmené le public vers d’autres horizons. Le chanteur invite d’ailleurs une bonne cinquantaine de spectateurs à venir le rejoindre sur scène. Les responsables du festival nous affirmeront par la suite qu’une des grosses victoires de cette année était d’avoir su gérer le chanteur, connu pour être incontrôlable. Une des tristes défaites pour les médias sera surement de voir le management interdire après coup toute publication de photos concernant le groupe à la suite du concert… mais qu’importe.
La pluie est à son apogée mais pas une minute à perdre avant que Nemir, duo de rap français n’arrive sur la scène alternative ! Les festivaliers reprennent en cœur ses nombreuses chansons et le sympathique duo fait monter des fans sur scène et chantent un titre avec eux.
En live, Nemir interprète ses titres avec sincérité et entraîne le public avec lui. La foule attend ensuite en masse devant les barrières de sécurité l’arrivée de Wax Tailor. Après plus de 400 concerts dans 50 pays et 3 albums totalement réussis, les festivaliers ont hâte de le voir sur scène. Son show trip-hop et hip-hop cinématique est mené d’une main de maître par l’artiste.
Place à présent à Christine. Derrière ce prénom se cache un duo masculin d’électro. Kunst Throw et Aeon Seven emmènent le public dans leur univers groovy et old school. Visuellement, le spectacle vaut le détour et derrière les platines ça balance.
Dub Inc poursuit ensuite. Le groupe alterne ses tubes et ses nouveaux morceaux, encore jamais joués sur scène et issus de leur prochain album Paradise sortie prévu en octobre. Un vrai honneur pour le public présent ce soir ! On notera leur joie de vivre ainsi que leurs nombreuses interactions avec les spectateurs. Ils aiment la scène et ça se voit !
Sur la scène alternative s’en suit DJ Reno, spécialiste du Bootleg, tendance à créer des morceaux inédits à partir de morceaux existants. Encore beaucoup d’énergie et une envie de faire danser les festivaliers.
Pour les plus courageux et les moins fatigués, Foreign Beggars ferme le bal de cette première journée. Le groupe s’inspire de la musique hip-hop, du dubstep et de la dancehall.
Rendez-vous demain, le 1er juin pour un nouveau live report, sous le soleil cette fois !
Article : Margaux Gatti