Live Report : Oxmo Puccino – L’Autre Canal (Nancy) – 15 mars 2013

Le vendredi 15 Mars 2013 avait lieu le premier concert organisé par l’Association L2H à l’Autre Canal de Nancy. Au programme, Phases Cachées et Oxmo Puccino pour une affiche rap/hip-hop teintée de musique du monde. L’occasion parfaite pour tester une nouvelle fois ma malédiction concernant les accréditations Hip Hop à l’Autre Canal.

Je ne suis pas en avance lorsque j’arrive dans la salle de musiques actuelles Nancéienne, l’aiguille approche rapidement du clic fatidique donnant le départ de la soirée. Je récupère rapidement mon ticket, et m’empresse d’aller accomplir mon devoir, appareil photo à la main. Cependant, mon enthousiasme est rapidement étouffé, bloqué par un membre de la sécurité, j’apprends alors que les accréditations photos ont été retirées pour l’ensemble de la soirée. Grosse déception. Je me rend donc à la consigne pour y mettre mon matériel, mais d’autres officiels viennent me rechercher pour m’annoncer que Phases Cachées, la première partie, ne sont pas regardants sur les photographes. Lot de consolation donc pour une soirée qui commence mal, ni une ni deux, je suis devant les crash barrières pour pointer mes objectifs vers la scène.

Phases Cachées - Photo : Matthieu Henkinet

A l’annonce de la date, la curiosité m’avait poussé à aller écouter Phases Cachées, je n’avais pas été conquis. Pourtant, sur la scène je trouve un groupe efficace. Le trio formé par Cheeko, D’Click et Volodia, m’a attrapé au vol à grand coup d’énergie et de voix efficaces.

Entre les morceaux, chacun essaie de créer une proximité avec le public, cependant ce dernier est assez peu réactif, ne récompensant que maigrement les efforts du groupe.

Phases Cachées - Photo : Matthieu Henkinet

Alors que je range mon appareil photo sous le regard suspicieux d’un membre de la sécurité, les lumières de la salle se rallument, me permettant d’observer le public présent. Sans grande surprise, les tranches d’âges et les « styles » sont variés, c’est sans doute le résultat du parcours de Puccino, hors du chemin traditionnel du rap et hip hop. Sa forte tendance à virer vers les « musiques du monde », ainsi que les dernières récompenses en date l’ont gratifié d’un public de curieux et plus âgé que ce que l’on voit d’ordinaire.

Phases Cachées - Photo : Matthieu Henkinet

*Nous vous informons que la suite de ce programme est uniquement disponible en scriptodescription »*

Les lumières s’éteignent, et une introduction se fait entendre, rappelant tous les surnoms farfelus d’Oxmo Puccino, une ambiance à la limite de l’annonce d’un combat de boxe avant qu’un projecteur ne se dirige sur l’arrière scène et ne dévoile le chanteur assis sur un trône. Un ensemble de musiciens est ensuite mis en lumière et le spectacle commence. Reclus en fond de salle et sans gradins la qualité scénique m’échappe un peu alors que les titres du dernier album sont mis en avant. De temps à autres, des tubes plus anciens et plus teintés de rap font refont surface.

Les « textes durs mais polis » font leur effet dans le public, pourtant ce qui me marque est la qualité musicale. Les musiciens sur scène sont excellents et au delà de jouer les sons des albums, ils se les accaparent et les réarrangent pour le meilleur. Et je ne suis pas au bout de mes surprises, puisque de Puccino ne tarde pas à annoncer un « quart d’heure américain », au court duquel les musiciens réinterprètent les plus grands titres de la scène hip hop américaine, d’Eminem à 50 Cent, en passant par les classiques, c’est une vraie démonstration d’adaptation que donnent les musiciens.

Des musiciens qui mangent la scène, un Oxmo Puccino imposant, voilà l’image que je n’ai pas eu la chance de pouvoir partager avec vous mais qui était visible sur scène ce soir là…

Article : Matthieu Henkinet