Revoilà les Ogres de Barback. A l’approche des fêtes de fin d’année, ils feront frissonner les petiots et donneront le sourire aux plus vieux. Pour ma part, il me tarde de pouvoir les revoir sur cette fin de tournée au Trianon à Paris. En attendant, parlons un peu de ce CD/DVD. Petit récit d’une épopée de tournée bien agencée.
Car, les Ogres de Barback et leur label Irfan, ont le sens de la formule. Que dis-je, le goût du rythme, l’idée de la précision et l’envie en chansons. Après des années de tournée et de carrière, des sorties et des centaines de milliers de ventes, le groupe poursuit sa route, « un brin rêveur », avec toujours le goût du risque et la générosité dans toutes leurs formes de communication.
Ce spectacle, dont le mobilier a été dessiné par La Machine, a longtemps été préparé, travaillé, millimétré et dévoilé petit à petit sur les réseaux sociaux. Une scénographie impressionnante et des morceaux d’une qualité dans la droite lignée du savoir-faire des Ogres. Bref, bien que n’étant pas des plus objectifs avec ce groupe, c’est en tant que rédacteur que je ne peux que vous inviter à aller les voir sur cette tournée. Mais en attendant, revivons ces meilleurs moments via ce CD/DVD. Le CD reprend avec malice une quinzaine de chansons de ce spectacle, de l’éternel Salut à toi, aux très récents Le Daron, Comment je suis devenu voyageur ou encore Marcelle de Sarcelles. Jojo fait également son grand retour, avec une incrustation en audio et image de R1 et Laulo des Hurlements d’Léo.
On a également droit à deux bootlegs du cru du groupe, dont un très bon morceau issu des perles de la formation hip hop française NTM. De très bonne facture, mais presque classique pour ces Ogres qui ne font jamais rien comme personne. Visuellement, l’image est belle, contrastée et retranscrit à merveille l’ambiance des Ogres de Barback : le voyage, encore et partout.
Fort heureusement, cette partie CD/DVD n’est qu’un avant goût de la véritable surprise.
Histoire de gâter une nouvelle fois leur public, le DVD qui accompagne ce concert retrace durant 1h50 la grande épopée de cette « Fabrique à chansons ». L’envers du décor. Voilà véritablement l’idée de ce quatuor et de toute leur équipe. A la fois sur scène, mais aussi sur leur blog, en dévoilant des moments du quotidien, la préparation tout comme les déambulations dans chacune des villes visitées. On ne saurait trop vous en dire, tant certains ne voudront pas découvrir ce qu’il se passe derrière toute la magie sur scène. Et d’autres nous en voudraient de dévoiler toutes les indiscrétions de ces savoureux moments (dont un ou deux à l’Autre Canal de Nancy…et l’intro de Rue de Paname, au festival Perspectives à Sarrebruck, un concert féérique !).
Que peut-on encore vous révéler ? Une série de trois bonus…
On assiste à un délanche – croisé du déluge et de l’avalanche ndlr – de rire avec la chanson We Are pas courageux où un melting pot pourri de voix vient peupler le titre, parmi lesquelles les voisins de La Rue Ketanou, Zebda et le fameux… Julien G. ! :). On passe également par les pubs « made by Les Ogres » ou la bande annonce de film, annonçant clairement que ces quatre-là sont décidément complètement allumés.
C’est ça finalement les Ogres. Le sens du détail. Pour un univers fourmillant d’idées, de génie, d’inventivité, de respect par rapport à leur public, ce fameux public qui les a transporté durant toutes ses années, loin des gros médias et du circuit « normal » de la grosse distribution qui écrase. Les Ogres de Barback, une histoire à suivre, qui continue pour le bonheur de tous.
Vivement jeudi !
Article : Ugo Schimizzi