Live Report – Wolfmother - Festival Sonisphère 2012
On termine notre tour des têtes d’affiche de ce Sonisphere France 2012 par Wolfmother. Suite à l’annulation d’Evanescence, c’est le groupe australien qui fait office d’attraction principale de cette seconde journée. Et étant donné les excellentes aptitudes de la formation en studio, nous avions hâte de les découvrir en live !
C’est un combo étendu de la Mère Louve qui se présente sur la scène du Galaxie. En effet, si le groupe se produisait auparavant en Power Trio (guitare / basse / batterie, le bassiste alternant basse et claviers selon les morceaux), cette nouvelle version réunit également un deuxième guitariste et un second claviériste, alors que le batteur, lui, se chargera également de l’harmonica. De quoi rendre honneur au son volontairement rétro du groupe, dans lequel se mélangent Black Sabbath ou encore Led Zeppelin, le tout teinté d’un côté stoner rock extrêmement agréable. A une époque où les groupes de légende ont à nouveau le vent en poupe, Wolfmother a su puiser justement dans les sons des 70’s et l’adapter aux années 2000. Les arrangements sonores sur album où se mélangent clavier et guitares saturées façon fuzz, risquaient de mal supporter le passage au live, mais heureusement il n’en est rien, bien au contraire. C’est en live que Wolfmother livre tout son potentiel.
Dès l’arrivée du groupe sur scène, la salle se déchaine et les têtes se mettent à bouger dans tous les sens. Le groupe sait mettre l’ambiance et ça se sent. La voix du chanteur/ guitariste Andrew Stockdale est pratiquement identique à celle en studio, et on retrouve avec plaisir cet étrange mélange vocal entre Jack White et Robert Plant (bien que d’apparence, Stockdale lorgne nettement plus vers Plant, la faute notamment à une tignasse improbable). Lorsque retentissent les premières notes de Woman, le public se déchaine et les musiciens aussi. Difficile d’avoir échappé au morceau, qui était apparu notamment sur plusieurs B.O. de films (Very Bad Trip entre autres), et c’est avec plaisir que l’on retrouve sa rythmique imparable en live.
En plein milieu du set, le groupe s’autorise un petit passage instrumental et laisse s’exprimer le clavier, à la façon des Doors notamment. Initiative louable, pour casser le rythme d’un concert définitivement fait pour bouger, mais pas forcément du goût de tous. Les amateurs de rock, de vrai trouveront leur bonheur avec le morceau suivant : New Moon Rising et surtout avec le très bon Joker And The Thief en guise de conclusion.
Clair, net et précis, le concert est si bien exécuté que l’on ne trouve pas grand-chose à y redire, ni même à ajouter. Wolfmother en live donne envie de sauter et de danser… excepté certaines personnes… qui ne savent pas ce qu’elles ont manqué !
Article : Guillaume Hann
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