Non, Charlie Winston n’est pas un homme de pluie. Inutile de lui demander si se faire un petit trip « Woodstock » au festival Solidays en 2012 météorologiquement parlant est une bonne idée. La réponse est non. Malgré tout, l’animal ne cache pas son plaisir et assure un concert agréable.
Bonne nouvelle, l’ami Charlie Winston est tout sauf grippé par le temps – qui va d’ailleurs pas mal revenir sur ces live reports du J3 des Solidays cru 2012. Toujours aussi à l’aise entre sa guitare et son piano, sa voix est aussi accordée et juste que son sourire fait plaisir à voir. Omniprésent, il s’attache à son micro comme le capitaine à sa barre par temps houleux (on appréciera la métaphore !). Le public apprécie et entre dans la confidence, faisant fi des océans de boue et des atermoiements climatiques.
Charlie Winston – Photo : Ugo Schimizzi
A l’instar de sa prestation en mars dernier au Magic Mirror installé sur le parvis de la Défense à l’occasion du Festival Chorus en Seine, Charlie Winston a rapidement conquis un public déjà plutôt acquis à sa cause de musicien hors norme. Allant une fois encore au-delà des habituelles pop song distillées à tour de bras en radio, le bobo hobo nous a adressé tous les talents de sa mise en scène, s’appuyant sur des musiciens toujours aussi bons. Le trentenaire a donc régalé les visiteurs dominicaux, passant du rock bien membré à de la folk reposante voir envoûtante, des accents de blues, un soupçon de jazz sans oublier de nombreuses virgules musicales empruntant à des rythmes plus ternaires.
Charlie Winston – Photo : Ugo Schimizzi
Le public, survivant et malgré tout content, a accueilli l’anglais en héro, fêtant son dernier album aussi bien que ses précédentes parutions, reprenant à pleins poumons nombre de ses chansons qui restent malgré tout des bijoux de radio capables de rester pour longtemps dans vos esprits. Like A Hobo, In Your Hands accompagneront une majorité de chansons tirées de son dernier album « Running Still ».
Malgré son complet gris assorti au fond de scène, Charlie Winston a bel et bien damé le terrain marécageux pour ses successeurs, instaurant un élan de bonne humeur bienvenu sur les terres de Longchamp !
Article : Ugo Schimizzi
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