Ce soir, c’est Popa Chubby qui vient pour enchanter le public de Chez Paulette. C’est la première fois que je vais voir sur scène Popa. De son vrai nom Ted Horowitz, le chanteur et guitariste américain évolue entre blues, rock et même parfois funk. Bien qu’encore incroyablement peu reconnu aux States, son nom est une des références du blues sur les différentes scènes de l’Hexagone et malgré son sale caractère, son habilité et sa dextérité avec sa six cordes sont impressionnantes.
Bras levés, il entre sur scène sous les cris du public qui l’attend, chaud comme la braise. Muni de sa Fender, usée jusqu’à la moelle, le New-yorkais enchaîne les titres de ses propres albums, interprète des reprises d’Hendrix ou des classiques blues, improvisant également en toute simplicité. Quand je dis « simplicité », je veux dire que cela lui semble facile car, pour le résultat, c’est impressionnant. Il faut noter qu’il est aussi fort bien entouré par ses deux musiciens qui suivent le rythme et ne sont pas en reste quant à la dextérité. Une scénographie réduite au minimum, un jeu de lumières fixes, la musique avant tout. Une ambiance comme je les aime.
C’est près de trois heures de show qu’ils offrent à une salle de Chez Paulette à nouveau proche du sold-out ce soir. On voit le public bouger, remuer, onduler autant sur les riffs accrocheurs que sur les sonorités plus bluesy. Chacun est venu rechercher l’authenticité chez cet artiste au talent hors-norme. Popa est un monstre à la guitare et sa réputation est grandement méritée. Le public le suit et apprécie sa prestation, dégageant une aura qui le transfigure quand il pose ses doigts sur le manche tout autant que la petite séance de dédicace accordée à la fin de son show.
Pour les fans de blues qui ne l’auraient pas encore vu sur scène, je recommande l’expérience. Si vous pouvez faire fi de son caractère et qu’il est en pleine forme, vous ne serez pas déçus, c’est certain !
Article et photos : Cédric Mathias