Ce soir, c’est back to NJP. Un an a déjà passé depuis le dernier festival. Seulement une soirée pour moi mais de grande qualité. En effet, je me rends au Hublot pour découvrir sur scène les compos du combo Blondstone et revoir le groupe Gush que j’avais adoré sur scène au festival Musique et Terrasse à Verdun il y a quelques années.
Blondstone est un power trio de qualité composé d’Alex, Pierre et Nicolas, connus depuis longtemps sur la scène nancéienne à travers leurs précédents groupes ou les différents autres projets auxquels ils participent (WOODSTOCK REVIVAL). Ils sont donc aguerris à la scène et nous présentent ici un projet définitivement rock et 100% original. Revendiquant des racines proches de Queen Of The Stone Age et de Triggerfinger, on retrouve un son rock n’roll puissant mais qui, mêlés avec de nombreuses autres influences, ne cesse de nous rappeler d’autres groupes : on retrouve parfois une voix proche de celle de U2 sur certains titres, des rythmiques semblabes aux White Stripes ou encore les grattes saturées de Nirvana. J’avoue que la richesse du mélange est fort déstabilisant et pour vous faire une idée sur le groupe, ne vous fiez pas uniquement à ces quelques palabres mais allez écouter leur album, Mass Solace (Achetez-le, car les artworks, tant pour l’album que pour les t-shirts, réalisés par Pol plus connu sur scène comme Terry Hellrider, sont des tueries.) Ce concert fut d’ailleurs une belle occasion de les découvrir sur scène car n’ayant programmé que deux groupes ce soir-là, les NJP ont pu leur laisser une totale amplitude et en 1h15 de set, la possibilité d’interpréter tout leur album plus une reprise de Grand Funk Railroad intitulée Got This Thing On The Move.
Après leur set, c’est au tour de Gush d’entrer en scène pour une heure et demie de show. J’avais été séduit par le groupe lors de leur prestation à Verdun tant par leur musique et leur chant, souvent a capella, que par leur présence sur et en dehors de la scène. Ils étaient tous très accessibles après le concert pour prendre une photo ou pour dédicacer leur album. Il semblerait, à peine arrivé, que ce soit toujours le cas. Pas de star system ici, juste de l’humain. Le line-up a changé. Trois des quatre membres d’origine sont toujours là mais le batteur, Vincent, a été remplacé par un nancéien, Julien Boyé, acclamé par la salle lors de sa présentation, au moment de la sortie de leur second opus, Mira, paru en avril 2014. Le groupe entre en scène et le set commence immédiatement. Premier constat, l’énergie est toujours là. Aucun doute là-dessus ! Mais pour ce qui est du style, je reste assez circonspect. Moi qui adorais leurs voix, leur son qui fleurait bon les 70s, je suis un peu déçu par l’ajout, très en vogue en ce moment, de sonorités plus électro à l’aide de plusieurs synthés. On perd la pureté de leurs compositions et même si le jeu de voix n’a pas changé et reste enchanteur, on a perdu ce que j’aimais chez Gush. J’ai même du mal à reconnaitre les titres de leur premier album, réorchestrés pour l’occasion. Dommage pour moi ! Je dis « pour moi » car le public, lui, semble conquis et tout acquis au groupe. Il faut dire que l’énergie sur scène est à mon avis plus grande encore qu’en 2010. Les musiciens se lâchent et malgré le côté électro, on assiste à un vrai concert rock. L’habilité de chacun des musiciens à s’échanger les instruments, passant du clavier à la basse ou à la guitare m’impressionne toujours autant. C’est une sorte de chaise musicale sur scène, sans perdant, puisque chacun retrouve toujours une place qui lui sied pour le plus grand plaisir des spectateurs. On assiste aussi à une prestation dantesque de Xavier qui n’hésite pas à titiller la foule en s’approchant du bord de scène et de notre petite fosse tout en chantant et dansant sur un rythme endiablé. De la pure énergie en somme pour un set non figé comme c’est parfois le cas avec certains groupes.
En résumé, bien qu’un peu déçu par une nouvelle orientation stylistique qui me convient moins, Gush reste un must sur scène, plein d’énergie et toujours aussi doué dans ce qu’ils font le mieux, de la musique.
Article & photos : Cédric Mathias