Ce samedi 11 octobre marque la 4ème journée du festival Nancy Jazz Pulsations. Nous avions donc rendez-vous à la Salle Poirel pour y savourer une soirée jazz avec The Messenger Legacy 6tet et André Manoukian 4tet.
J’arrive juste à temps dans cette très belle salle pour voir The Messenger Legacy 6tet faire son entrée. Composé de six anciens musiciens des Jazz Messenger ; deux saxophonistes, un trompettiste, un batteur, un contrebassiste et un pianiste. Les morceaux sont composés de différents solos que se partagent les cuivres sur un fond de piano, contrebasse et batterie. Accompagnés de leurs partitions, l’improvisation se fait donc rare. Le batteur Ralph Peterson prend la parole en anglais afin d’expliquer quelques anecdotes sur les morceaux qui vont suivre. Ce sont des morceaux doux d’un jazz tout droit venu des USA que le groupe nous interprète ce soir. Richement applaudis par le public, les musiciens peinent à sortir d’un jeu de scène inexistant, seuls des regards ou petits gestes entre les membres animent les fins de solos.
Après une composition marquée d’un solo de trompette impressionnant, The Messenger Legacy 6tet finit son set d’environ une heure et demie sur un morceau énergique et entrainant, se laissant enfin emporter par la musique.
Pendant un court entracte où la visite d’une l’exposition présente à l’Ensemble Poirel m’est suggérée, j’ai à peine le temps de regagner mon siège qu’André Manoukian 4tet fait son entrée.
Après son voyage en Mélanchologie, c’est du côté festif de l’Arménie et de ses ancêtres qu’André Manoukian prend son inspiration. Ayant troqué la compagnie des chanteuses, derrière lesquelles il avoue s’être caché, contre trois autres musiciens, – un bassiste / contrebassiste, un batteur et un saxophoniste / clarinettiste / flûtiste – Manoukian nous fait voyager à travers un jazz aux allures de musique du monde.
Très proche du public, André introduit plus de la moitié de ses compositions y incorporant des anecdotes sur ces inspirations ; notamment celles des mythes grecs, la religion et les histoires de son enfance. Reconnaissant du talent de ses acolytes, l’habitué des plateaux de télévisions n’hésite pas à s’effacer pour les laisser s’exprimer seuls en scène lors de morceaux solos.
Entre les morceaux, Manoukian ne fait pas qu’expliquer ses influences, mais il se permet aussi quelques blagues et bon mots, auxquels le public réagit promptement.
C’est après un set d’une petite heure et quart et d’un rappel chaudement réclamé par l’assistance que le 4tet tire sa révérence.
La soirée se termine alors que je franchis les portes de la Salle Poirel, laissant derrière moi André Manoukian, sourire aux lèvres, signant des autographes et prenant quelques photos avec des fans tout aussi ravis.
Article : Sophie Grivel
Photos : Dominique Ferveur