Bob au pays des Bob ! Ce jeudi 28 Août, Christophe Le Friant AKA Bob Sinclar nous faisait le plaisir d’amener une touch de French Music dans la capitale mondiale des hippies (devenue depuis celle des hipsters).
Rendez-vous était donc prit au club Audio, situé dans le quartier de SoMa, un coin de San Francisco qui a bien la vibe, pour reprendre une expression de 1999. Car Bob Sinclar en 2014 est tout doucement en train de devenir une référence de la house music old school, laissant la place à d’autres, comme l’imberbe Martin Garrix. Le club choisi pour l’occasion est plutôt sympa. Petit, réputé pour son sound system et son intérieur au design moderne, voir franchement Suédois époque 2022. On apprécie la cabine du DJ qui est centralement située et quasiment à hauteur de la piste, idéal pour s’approcher et voir les artistes aux manettes. D’emblée, je croise un type en short et constate que le dress code supposé strict s’est dissipé, telles les vapeurs de LSD du Matrix Club en son temps. Audio est un établissement sérieux, mais c’est toujours San Francisco.
Apres avoir passé les DJs de warm up, qui sentant la nostalgie ambiante ont idéalement diffusé tous les sons house des années 1996-2002, Bob arrive vers minuit. Scène classique d’hystérie, puis après 5 minutes de passation de pouvoir c’est le début d’un set (presque) parfaitement huilé. Bob présente un show hétéroclite. On reconnait ses propres tubes comme Feel for You, Love Generation ou World Hold On, enchainés avec des morceaux électro plus récents comme ceux de Deorro, mais sans oublier les titres phares de la belle époque comme The Bomb des Bucketheads. Un travail de pro qui colle aux attentes de clubbers déchainés, Américains venus apprécier le savoir faire européen, mais aussi quelques français venus rajouter une couche de Gauloiserie. L’ambiance est bonne et Bob est un DJ assez cool, s’adressant régulièrement au public, ou empruntant les téléphones des fans près de la cabine pour leur rendre quelques secondes plus tard avec un selfie qui leur restera mémorable. Apres 1h30 de show, le son bascule dans des rythmiques moins diversifiées, hypnotiques mais aussi moins connues. L’alcool mélangé au Red Bull est alors au maximum de son effet et la foule hoche sévèrement de la tête à chaque kick ! On approche des 3h du matin, ce qui commence à faire tard au pays du dollar et le club se vide petit à petit. On quitte la place en hurlant Cocorico, remerciant Bob pour le son a la hauteur de la légende et pour avoir plus que fait le job.
Article : Rémi Flag