Ce mercredi 25 juin 2014, 3ème jour du festival Hors Format, nous étions présents à la Terrasse Rabelais pour y découvrir As Malick & The Blue Tribe, une formation composée du chanteur sénégalais Malick et de trois musiciens lorrains.
Les cloches de la cathédrale Saint-Étienne sonnent 19h lorsque j’arrive à la Terrasse Rabelais. Ayant eu peur d’arriver en retard, je reprends mon souffle devant les grilles délimitant le lieu. Je remarque alors que seuls les quatre musiciens sont présent à l’intérieur de la cour. La Pizzeria du coin se servant de l’espace pour y installer ses clients semble effrayer les quelques curieux venus écouter le concert. Déterminée, j’ouvre la route en passant le portique et me faufile entre les tables.
Il est 19h10 lorsque les musiciens s’installent dans l’espace qui leur est réservé et jouent un premier morceau. Cependant le spectacle n’est que de courte durée puisque le groupe n’en est qu’aux balances, attendant que la terrasse se remplisse plus. Le groupe est rapidement exaucé puisque les tables de la terrasse se remplissent et les bonnes odeurs de pizze transforment passants en spectateurs ou clients.
19h40, voyant la terrasse presque pleine, les musiciens attrapent leurs instruments et commencent le concert. Les premiers morceaux sont des compositions communes, qui une fois jouées laissent place à des compositions plus personnelles de Malick.
Le mélange de cultures se ressent dans les compositions, permettant à la musique d’avoir un son à la fois pop, soul, funk et afro. Les textes, écris par As Malick, sont chantés en 3 langues : anglais, français et wolof. Ils semblent engagés, emprunts de messages positifs – tels que l’amour, la paix, la solidarité et le respect – mais aussi de sujets graves comme les enfants soldat et la corruption. Néanmoins, l’Afrique d’As Malick n’est jamais vraiment loin. Omniprésente dans ses compositions personnelles dont les simples titres sont évocateurs – Smile Africa, African Woman -. Cette redondance pourrait s’avérer ennuyeuse dans un concert traditionnel, pourtant ici le renouvellement régulier de public au gré des repas permet une plus grande liberté.
Les morceaux sont systématiquement applaudis par l’assistance, la démonstration qu’un mercredi soir peut aussi être le théâtre de découvertes musicales impromptues.
Article et photos : Sophie Grivel