Ce vendredi 23 mai, le caveau des Trinitaires de Metz accueillait Sean Nicholas Savage et Chain And The Gang pour un concert fortement imprégné de rock.
Après un barbecue dans le cloître avec DJ Tago Mago, c’est dans le caveau des Trinitaires que Sean Nicholas Savage et ses acolytes nous attendent. Grand blond à la chemise bariolée et aux chaussettes noires, le Canadien amène avec lui son univers indie pop décalé.
Les lumières douces de la salle donnent à ce crooner égaré de l’espace-temps des années 1980 un charme à la fois nostalgique et inattendu. Arborant une certaine désinvolture dans sa musique et dans son attitude, renforcée par un regard empli d’inspiration, il se veut accrocheur et intime avec des morceaux restant abordables malgré leur complexité.
Interprétant des titres tels You changed me, She looks like you ou encore Naturally extrait de son nouvel album Bermuda Waterfall sorti le 12 mai, il nous transporte dans son monde sans la moindre difficulté jouant inlassablement de sa voix fragile et de son personnage dépravé.
Assis sur scène durant les deux derniers morceaux, Sean Nicholas Savage ne fait pas de la musique mais la vit avec passion et c’est sur cette vision qu’il nous laisse avant la seconde partie du concert.
Retour au rock comme on n’en fait plus, simple, efficace, le titre de leur nouvel album les qualifie à la perfection de Minimum Rock N Roll. Le groupe Chain and The Gang, dont le leader Ian Svenonius est l’unique représentant de la catégorie masculine sur scène, a su faire bouger le public du caveau.
Vague féministe ? Les femmes nous montrent une nouvelle fois qu’elles ont leur place dans le monde du rock. Guidés par leur gourou charismatique Ian Svenonius aux faux airs de Nick Cave, exempté du côté dépressif, Chain and The Gang nous balance un rock garage décapant et dont l’état plus que brut fait vibrer les murs du caveau et danser le public.
Après une dédicace de la première chanson à l’assemblée présente, un réel moment de partage s’installe entre le groupe et les spectateurs, Ian n’hésitant pas à descendre à maintes reprises de la scène pendant toute la durée du concert et à faire chanter les premiers rangs.
Véritable osmose entre les différents membres du groupe, le résultat est détonnant du premier au dernier morceau. Qu’il s’agisse de Certain Kinds of Trash ou de titre comme Mum’s The Word issu de leur dernier album, rien ne déçoit et tout laisse présumer que nous venons de subir un retour aux années 1960.
Le temps passe et les morceaux s’enchaînent jusqu’au rappel signant l’apogée du concert devant le public, sans conteste, conquis.
En résumé, une excellente soirée avec deux groupes formidables dont les rythmes entêtants auront permis de survivre plus facilement à la pluie torrentielle sur le chemin du retour. S’il vous est donné une quelconque occasion de les voir, n’hésitez pas, courrez-y !
Article & photos : Lauriane Bieber