Voilà la nouvelle sensation rock’n’roll, venue tout droit de l’autre pays du Fromage : Birth Of Joy. Influencé par l’âge d’or du rock psychédélique, le blues et le rock classique, ce trio vous ramènera au bon vieux temps de MC5, The Doors et même Pink Floyd. En même temps, ces trois petits jeunes amènent une touche moderne influencée par le stoner, le grunge et le punk et arrivent ainsi à créer leur propre son ! Avec un batteur qui pourrait être le fils de John Bonham, un organiste qui excelle dans son instrument et un chanteur/guitariste qui semble être la réincarnation de Jim Morrison, ce groupe est prêt à vous catapulter dans le rock psychédélique revu et corrigé avec une énergie à laquelle vous ne pourrez pas résister ! Ils appellent ça « les sixties sous stéroïdes ». C’est tout à fait ça ! Ils viendront présenter leur dernier album appelé Prisoner le 16 mai 2014 à Nancy à l’Autre Canal lors de la Tournée Europavox. Kevin Stunnenberg, le chanteur et guitariste morrissien, s’est confié à nous.
Bonjour Kevin ! Où es-tu et quel est le programme de la journée ?
Bonjour ! Nous sommes en Hollande là, pas loin de la frontière belge sur la côte car il y a aujourd’hui des commémorations pour la libération lors de la Seconde Guerre mondiale. Nous serons sur scène deux fois aujourd’hui : une fois cette après-midi et une fois ce soir.
Vous avez un succès plutôt fulgurant. Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Nous nous sommes rencontrés à l’école il y a six ans maintenant. A vrai dire, c’était exactement lors du premier jour d’école. On est devenu amis très rapidement et comme on aimait tous les trois la musique, on a commencé à « jammer » ensemble. Rapidement aussi, nous avons joué dans tous les bars aux Pays-Bas. En tout cas dans tous ceux qui voulaient bien de nous (rires). Tout le monde nous disait que c’était génial et qu’il fallait qu’on continue. Du coup, on a fait une tournée en Hollande avec au compteur plus de 100 concerts là-bas. Ensuite on a décidé de passer à l’international notamment grâce à notre label et certains festivals français d’ailleurs, qui nous ont accueillis à bras ouverts. Depuis on a joué en Allemagne, en Angleterre mais aussi aux États-Unis.
Là vous allez bientôt partir en tournée. Est-ce bien exact ?
Oui, on commence par le Canada pour ensuite passer par la France, l’Allemagne et les Pays-Bas.
Dans quels endroits aimes-tu jouer ?
J’aime beaucoup la France. Le public y est très attentif et très passionné. Je garde d’ailleurs un souvenir impérissable des Transmusicales ! On y était l’année dernière et nous nous sommes retrouvés devant plus de 3 000 personnes…On ne comprenait pas ce qui nous arrivait. J’aime aussi le vin, la nourriture. J’espère parler un peu français. (ndlr : en français approximatif lors de l’interview)
Il te faudrait une petite-amie française, tu apprendrais plus vite !
Oui, tu as raison (rires) !
Pourquoi cette dénomination de groupe assez particulière tout de même pour un groupe de rock : Birth Of Joy ?
En fait, nous voulions redéfinir cette notion de joie. Pour nous, faire du rock’n’roll c’est la naissance de la joie. Le sens-même de la joie est constitué par la production de bonne musique.
C’est une vision très optimiste de la vie. Votre dernier album a lui une couverture plutôt noire avec un énorme corbeau dessus et il s’appelle Prisoner. Pourquoi cette contradiction ?
En fait, je me rends de plus en plus compte que je pensais être libre. Je pense que tout le monde pense ainsi : on pense être maître de son destin alors qu’on ne l’est pas du tout. Il y a toujours plein de facteurs qui font que tu n’es jamais libre. Toute notre vie, nous la passons à nous battre pour cette liberté. C’est une bataille de chaque instant. Ce titre Prisoner représente ce processus.
Pourquoi avoir choisi de travailler avec votre compatriote Joris Wolff pour la production de cet album ?
On connait pas mal de groupes qui ont travaillé avec lui, mais nous ne le connaissions pas personnellement. On a eu raison, car il est très cool.
Comment avez-vous réussi à avoir Brian Lucey (The Black Keys, Artic Monkeys…) pour le mastering ?
En fait, on y est allé au culot. On aime tous les groupes auxquels il a contribué, donc un jour on lui a posé la question et il a dit oui. C’est aussi simple que ça et on n’avait rien à perdre !
Votre description vous décrit comme « les sixties sous stéroïdes ». Qu’est-ce qui vous plait spécifiquement dans les années 1960 ?
Principalement la musique. Et aussi comment on faisait la musique à l’époque. C’était moins artificiel que maintenant et il y avait moins de DJs.
Est-ce que cela veut dire que tu n’aimes pas la musique électro ?
Si, ne te méprends pas ! J’aime pas mal de choses électro. Je voulais juste dire que j’aimais le fait, qu’à l’époque, on improvisait plus. On laissait plus la place pour des choses imprévues. J’aime beaucoup tous les styles industriels, mais je n’aime pas les choses rigides en fait.
Quelles sont tes influences musicales personnelles ?
J’adore Queen, Jimi Hendrix, Tom Waits et surtout Robert Johnson.
Quelles sont tes relations avec les réseaux sociaux ?
J’aime beaucoup. Je pense que c’est indispensable pour les jeunes groupes comme le nôtre pour se faire connaître et pour créer sa propre communauté de fans. J’aime le fait de pouvoir partager sa musique dans le monde entier.
Y a-t-il un festival ou un concert en particulier que tu te réjouis de pouvoir faire ?
Il y en a plein ! Le premier qui me vient à l’esprit est le Nova Rock en Autriche car nous sommes sur la même affiche que Black Sabbath, ce qui est totalement fou !
Des projets pour après la tournée ?
Non, pas vraiment. Se reposer. Prendre son temps. Profiter. Recommencer à écrire ensuite. Pour le moment je pense plutôt au fait que nous devons survivre à cette tournée (rires) !
Chez Karma nous avons une question rituelle : préfères-tu les Beatles ou les Rolling Stones? Et pourquoi ?
J’aime les deux et je ne veux pas choisir ! D’ailleurs je pense qu’ils étaient amis à l’époque donc pourquoi je ne pourrais pas avoir les deux ?
Propos recueillis par : Nathalie Barbosa