Uli Jon Roth n’est pas ce que l’on pourrait appeler un perdreau de l’année. Loin s’en faut. 40 ans. C’était il y a 40 ans. A cette époque il fit son entrée dans ce qui allait devenir l’un des groupes les plus mythiques de l’histoire du hard-rock. En effet, en 1973, Uli rejoint Scorpions et apportera durant les cinq ans qui vont suivre une très large contribution à la production musicale du groupe germanique. Au compteur : cinq albums dont le fameux live « Tokyo tapes » enregistré au Japon en 1978.
Black out avec Scorpions (sans jeu de mots), une carrière solo bien remplie, puis retour sur le répertoire commun à Roth et Scorpions dans le cadre de cette tournée-anniversaire pour les 40 ans déjà évoqués.
Ainsi, nous avons rendez-vous, ce mercredi avec Uli à la belle salle du Casino Seven à Amnéville. Après un accueil chaleureux par le personnel d’encadrement et une interview dans la loge de notre guitar-hero, nous rejoignons la salle en attendant le début des festivités.
A 22 heures, Uli Jon Roth entre en scène avec son armée pacifique de musiciens. Premier riff de guitare et on emboîte directement sur All Night Long. Mais dites-moi, ne serait-ce pas la dernière compo de Uli pour Scorpions, qui n’a jamais figuré sur aucun album studio du groupe et qui ouvre la fameux live Tokyo Tapes ? Mais si, bien sûr. C’est le premier d’une longue série de cadeaux qu’Uli Jon Roth va nous offrir ce soir. On aura droit à la quasi-totalité du répertoire de ce grand monsieur pour Scorpions.
Les titres comme Fly to The Rainbow , Drifting Sun, Pictured Life ou encore Polar Night s’enchaînent à un rythme d’enfer. On s’attend à chaque instant à voir débouler les deux compères Schenker et Meine à ses côtés. Cela ne s’est pas fait, certainement parce qu’il y avait déjà trop de monde sur la scène. Car, Monsieur Roth était très bien accompagné ce soir : le line-up, outre la rythmique classique basse-batterie, faisait apparaître en plus de Uli, deux autres guitaristes, qui, très franchement ne sont pas restés dans l’ombre. Un casse-tête de sonorisateur, pourrait-on penser, mais l’équipe technique s’en est pas mal sorti, d’autant que Uli avec sa Sky guitar à 7 cordes et 38 frettes ( !), joue bien, vite, et… fort.
Après un dernier morceau issu de l’album Taken by Force, les lumières de la salle se rallument, comme pour rappeler au public, que non, nous n’étions pas retournés au beau milieu des seventies, à une époque où le hard-rock prenait son envol. Peu importe, ce flashback nous a fait le plus grand bien. En rentrant, on ressortira les vieux vinyles. Promis.
Article et photos : Manu D’Andréa