Live Report – Rancid – Lez’Arts Sceniques 2012
Rancid, dont le dernier passage dans l’hexagone remonte dix ans en arrière, était programmé ce samedi en bonne place dans l’organisation de cette onzième édition du festival Lez’Arts Sceniques. Un concert évènement pour un des ténors du punk encore en activité.
Pourtant, la partie était loin d’être gagnée au vue des premiers pas chancelants du leader et chanteur Tim Amstrong. Tenant la dragée haute au leader de Ministry Al Jorgensen, Tim Amstrong arbore un chapeau recouvrant son crâne tatoué. La guitare en bandoulière a triste mine et respire le poids des années passées sur la route. Hésitant sur son micro, le public retient son souffle et laisse présager le pire. Fort heureusement, les premières notes du groupe laissent éclater un Rancid des grands soirs, surmotivé et prêt à relever le défi, contrairement à Sum 41 l’an passé.
90 minutes pour convaincre alors qu’un quart d’heure était déjà amplement suffisant, cela laisse donc plus d’une heure au groupe pour visiter un répertoire lourd de vingt ans d’existence. En provenance de Californie, comme les autres kepons de The Offspring, le groupe déploie pourtant un son très rock, appuyé par des basses vrombissantes. Carrés, les instruments sonnent justes et sont appuyés par des chœurs convaincants et énergiques.
Ska, punk et hardcore cohabitent sur la scène de Sélestat et les milliers de spectateurs suivent avec des yeux attentifs les pérégrinations de leur leader. Tim Amstrong, également producteur cette année de « Rebirth », le dernier opus de Jimmy Cliff, chancelle et déambule sur scène, donnant des coups rageurs sur les cordes de son instrument. Pendant une accalmie, il viendra s’assoir maladroitement au bord de la scène, guitare contre le corps, saisissant à pleine main le micro.
Attendu comme une des têtes d’affiches du festival et créant à eux seuls un évènement au sein du festival Lez’Arts Sceniques, Rancid a tenu toute sa réputation, donnant aux nombreux punks des raisons de faire se dresser bien hauts leurs crêtes multicolores.
Article : Ugo Schimizzi
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