Live Report : Placebo – Rock en Seine – 24 aout 2012

Placebo était la tête d’affiche du premier soir de Rock en Seine, festival parisien de renom, qui fêtait cette année ses dix ans. L’occasion pour le Magazine Karma d’aller vérifier si une des légendes du rock faisait encore frémir le public.

A première vue, oui. La foule s’est déplacée en nombre dans l’ouest parisien, envahissant le Domaine National du parc de Saint Cloud. La jauge affichera même une affluence supérieure à 110 000 personnes sur les trois jours, battant le record actuel du festival, dont la capacité maximale avoisine les 115 000 personnes. Mais revenons-en au concert du soir : Placebo. Débuté dans les années 1990 sous forme de trio, le groupe se présente ce soir à la France sous forme de sextet, accueillant pour l’occasion une violoniste plutôt talentueuse. Brian Molko, leader et chanteur de la formation, arbore une guitare accompagnée d’un visage quelque peu bouffi par le temps.

Brian Molko, qui fut, d’ailleurs, sans conteste, dans les années 2000 et pour bon nombre de lycéens, l’égérie androgyne à la mode, au nombre de posters vendus explosant les compteurs. Las, depuis quelques temps, le groupe – tombé en désuétude faute de production concrète – tourne à vide, proposant des shows vus et revus. Qu’en sera-t-il de ce soir ?

Placebo – Photo : Ugo Schimizzi

Et bien, l’air abasourdi de l’ami Brian aurait du nous indiquer l’état de forme du moment du combo. Carrée, l’équipée va pourtant proposer une petite heure (et sept minutes) efficaces sans toutefois emporter le soulèvement général. L’orchestration et les balances ont une légère tendance à écraser les instruments et les mélodies de chaque morceau ont un petit air de sabordage. Malheureusement, les principaux titres du groupe passent un peu à la trappe, l’ombre des morceaux survivants dans les voix du public. C’est bien une réplique de la B.O. de Sex Intentions, qui a si bien contribué au succès de Placebo, qui livre ce soir un concert sous forme d’ultime combat, ne dévoilant en fin de set qu’une seul titre inédit, baptisé B3. Dommage…

Brian Molko, en dehors d’avoir « une grenouille dans la gorge » ne se livrera que très peu au public, préférant déambuler sur la scène un peu hagard, laissant éclater les talents et mélodies de leur violoniste.

On espère pouvoir revoir le groupe dans de meilleurs conditions, peut-être dopés par la sortie d’un futur album et d’une tournée marquant un retour brillant sur les devants de la scène.

Article : Ugo Schimizzi

Retrouvez tous les articles dans notre dossier consacré au Festival Rock en Seine 2012 sur : http://magazine-karma.fr/live/dossier-special-festival-rock-en-seine-2012/

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