Malgré l’annulation du Sonisphère anglais, le mauvais temps et les déprogrammations de groupes de dernières minutes, le festival rock/métal s’est bien déroulé pour la 2e année consécutive à Amnéville. Retour sur une édition 2012 pour laquelle les organisateurs n’ont pas manqué de poisse. Deuxième journée inside !
Dimanche : It’s been a bad day…
C’est maintenant que les ennuis commencent… 2 jours avant, on apprenait l’annulation d’Evanescence suite au décès d’un membre de la famille de la chanteuse. Le groupe qui devait clôturer le festival s’envole.
Les organisateurs gèrent bien la nouvelle, même si en 2 jours, ils ne trouvent pas de remplaçants au groupe d’Amy Lee (on peut le comprendre). Cependant, on note que le festival propose immédiatement un remboursement du billet pour les gens qui le souhaitent. Il y a le beau geste, nous ne sommes plus à cela près n’est-ce pas ?
Comme si cela ne suffisait pas, la météo décide alors de s’en mêler et de priver le festival d’une bonne partie des groupes de la scène extérieure. En effet, les violentes rafales de vent empêchent le bon déroulement des concerts et les organisateurs ne voulant pas prendre de risques, décident de fermer la scène en question.
C’est Armored Saint qui a alors la tache d’ouvrir la journée sur la scène Apollo, à l’intérieur donc du Galaxie d’Amnéville. Après 30 ans de carrière, le groupe y fait sa première date en France (il faut un début à tout !). Du bon heavy américain, un très bon moment. Papa John, chanteur d’Anthrax durant une dizaine d’années, en profitera même pour faire monter sur scène le fiston de 5 ans !
Les anglais de The Darkness ont pris le relais et envoyé leur glam rock ultra efficace dans la tronche du public conquis. Emmenés par un Justin Hawkins complètement déchainé qui traversera la foule en jouant de la guitare sur le dos d’un mec de la sécurité… Le style!
Soulfly et tout le Brésil arrivent ensuite pour retourner le crâne des festivaliers. Très attendu, le groupe envoie un show d’énergie pure à la manière de Machine Head la veille ponctué par un Roots Bloody Roots qui nous replonge dans la belle époque Sépultura. Souvenirs, souvenirs…
Les australiens de Wolfmother sont les suivants et envoient du très lourd. On comprend qu’ils soient devenus si connus après seulement 2 albums sortis et moins de 10 ans d’expérience !
Lacuna Coil a donc pour mission de clôturer le festival et le fait de bien belle manière. Très agréable pour les yeux… (ouais ca y est dès qu’y a une fille qui chante, on parle que du physique, bla bla bla bande de mâts chauds, bla bla bla propos féministes incohérents) …Un très joli final !
Cette journée aura certainement été très longue pour les organisateurs mais se sera déroulée au final (presque) sans problèmes pour les festivaliers. Restera cependant le sentiment que cet évènement n’était pas tout à fait comme les autres…
6000 spectateurs selon la police, 10.000 selon les organisateurs, ce ne sont pas les chiffres qu’on retiendra du Sonisphère France 2012. Si c’est dans les moments difficiles qu’on voit la qualité d’une organisation, celle-ci a prouvé qu’elle savait gérer les mauvaises surprises à tous les niveaux et a su continuer à faire vivre le festival, ce qui est sans doute le plus important.
Article : Nicolas Hann
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