Interview : Bring Me The Horizon – Sonisphere France 2013

Interview : Bring Me The Horizon – Sonisphere France 2013

Le groupe de deathcore / metalcore Bring Me The Horizon s’est formé en 2004 à Sheffield. Rencontre avec son guitariste, le temps d’une rapide interview.

Est-ce que vous en avez marre qu’on vous demande si vous êtes heureux de jouer au Sonisphère, ou bien on peut poser la question ?

Ahah, non, c’est cool. Ouais, c’est pas mal, on est contents.

Votre nouvel album, Sempiternal, sonne beaucoup plus ambiance music. C’est quelque chose que vous vouliez explorer ?

Ouais, je pense qu’on a laissé s’exprimer des choses qui se rattachent à la musique qu’on écoute en dehors du groupe. Aucun d’entre nous n’écoute vraiment de metal. Plutôt du… r’n’b. Non pas du r’n’b ! (rires) On est plutôt dans le post-rock, ce genre de trucs. Même de la pop, en fait, vraiment pas nécessairement du metal, même si pendant un temps c’était notre truc, maintenant on écoute des choses plus… Relax. Et on a voulu incorporer ça à notre musique.

Vous avez plus de sons electro dans votre nouvel album, c’est une direction que vous allez garder ?

En  fait, avant on quand on écrivait nos chansons, on demandait à des amis de faire des vidéos dessus. Jordan, par exemple, qui ne faisait pas partie du groupe et qui maintenant est avec nous, a commencé à participer en écrivant des trucs, il est claviériste. On a ajouté ça à nos chansons petit à petit. Et ensuite ça nous a semblé être logique de l’intégrer au groupe, donc on peut dire que ce côté electro vient de lui.

Vous dites que vous vous éloignez du metal, vous vous considérez encore comme un groupe metal ?

Je dirais plutôt qu’on est un groupe de heavy, tu vois ? Dans le sens large. Les gens mettent toujours des étiquettes, deathcore, metalcore… On s’en fout, les gens peuvent dire ce qui les arrange, nous ça ne nous dérange pas. Je dirais qu’on est un groupe de heavy, moi.

L’album a fuité sur internet deux mois avant sa sortie, comment vous vous sentez par rapport à ça ?

Dévastés, au début ! Mais bon, on a décidé de passer outre, et finalement ça s’est avéré être pas si mal. C’aurait été horrible si les réactions avaient été négatives, mais là il a été très bien reçu, même si trop tôt. Mais à la base on était furieux, on était en Australie quand c’est arrivé et ça nous a cassé le moral le soir-là. Heureusement qu’au matin on a vu les commentaires positifs sur le net. On se doutait que ça allait fuiter, mais deux mois quoi… C’était bien trop tôt.

Vous savez comment ça a fuité ?

La France ! Ça a fuité en France. Apparemment ça venait de la presse française. Ils ont mis ça sur CD et l’ont distribué. Maintenant on ne vous aime plus. (rires)

En parlant de l’album, vous avez une nouvelle chanson qui s’appelle Shadow Moses, c’est une référence à Metal Gear Solid ?

Ouais ! On passe tous beaucoup de temps à jouer aux jeux vidéo, on adore Metal Gear. Bon, c’était juste une idée comme ça par contre, donc je ne pense pas qu’il y ait grand-chose à en dire… (rires)

En parlant de références, j’ai entendu dire que le nom Bring me the horizon, ça venait de Pirates des Caraïbes. C’est vrai ?

Ca vient de là, mais on n’essaie pas d’être associés à Pirates des Caraïbes pour autant. C’est une réplique de Jack Sparrow qu’on aimait bien. Au début on voulait l’utiliser dans des paroles pour une chanson, et puis finalement ça sonnait bien en nom de groupe. C’est pas habituel, ça nous sort du lot je pense.

Vous avez plus de 4 millions de fans sur Facebook… Comment vous utilisez les réseaux sociaux, c’est important pour vous ?

On a utilisé les réseaux sociaux dès le début en fait. Quand Myspace a ouvert, ça nous a donné envie de faire un truc, pas de l’utiliser pour raconter des conneries et poster des merdes, tout le monde ne faisait pas ça mais y’en avait beaucoup… Produire un CD ça semblait possible aux Etats-Unis, mais chez nous, sans argent ni producteur, il fallait qu’on se trouve un endroit pour partager notre musique.

Votre chanteur était à l’école avec Alex Turner, vous connaissez les Arctic Monkeys ?

Non, on ne les connaît pas. Lee et moi on est pas de Sheffield, on est de Rotherham, juste à côté. Je crois pas qu’Oli était ami avec lui, il le connaissait probablement mais ça s’arrête là.

Sheffield pond quand même pas mal de groupes connus.

Ouais, c’est un bon endroit pour ça de toute évidence ! Il y a une bonne scène musicale, il se passe toujours plein de choses. Il y a plein de bons groupes à Sheffield.

On m’a dit que vous comptiez Korn et Limp Bizkit parmi vos inspirations. Qu’est ce que ça vous fait de savoir que vous allez jouer au même festival qu’eux aujourd’hui ?

Je crois que c’est plus large en fait, on a été beaucoup inspirés par tout ce qui s’est fait dans les années 2000, le nu metal en général. Pour nous c’était vraiment ce qui se faisait de mieux à l’époque, donc ça nous semblait évident de creuser de ce côté. C’était accrocheur, mais en même temps ça restait heavy. D’ailleurs je pense que sur le nouvel album ces influences-là s’entendent beaucoup.

Vous ne restez qu’une journée au Sonisphere, est-ce qu’on vous reverra en France dans les temps qui viennent ?

Ouais, on revient à la fin de l’année. Je crois qu’il y aura trois ou quatre dates, on fait une grosse tournée. Pas seulement à Paris, mais je ne saurais plus te dire quelles villes… Ca va être du gros show en tout cas, donc il faut venir nous voir !

Beatles ou Rolling Stones ?

Beatles… J’ai jamais trop écouté les Stones en fait !

Propos recueillis par Guillaume Hann & Ugo Schimizzi
Transcription : Marine Pellarin

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