Au-delà d’être doté d’une programmation riche et alléchante, le Festival Solidays est également – rien de neuf sous le soleil – un concentré d’associations et d’initiatives par le peuple pour le peuple. Et avant tout un moyen d’emmagasiner des fonds pour la recherche et la lutte contre le sida (1,5 millions de bénéfices cette année). Noble cause, qui plus est défendue avec brio. Quoi de mieux alors que de se rendre en masse sur l’hippodrome de Longchamp le temps d’un week-end ? Pas moins de 160 000 personnes se sont ainsi faits la même réflexion, faisant de ce cru 2012 la troisième meilleure audience du festival.
- Festival Solidays – Photo : Ugo Schimizzi
Dans ce dossier, le Magazine Karma va donc revenir – comme il a commencé à en prendre l’habitude – sur les différents concerts et interviews couverts. Avant cela, et en guise de teaser, petit tour d’horizon des groupes qu’il ne fallait pas rater !
- The Kills – Photo : Ugo Schimizzi
Le premier jour ensoleillé a notamment fait la part belle à la musique électronique. Notre premier groupe – transports et travail obligent – fut Metronomy. Une belle découverte pour un groupe anglo-saxon de qualité. Dans la foulée, Birdy Nam Nam a livré son dj set convainquant musicalement mais moins recherché que sur leur tournée précédente en terme de scénographie. Changement de décor pour finir la soirée avec le duo The Kills, accompagné de percussionnistes. Ambiance rock décapé et odeur de soufre dans l’air, au milieu de la nuit.
- Skip The Use – Photo : Ugo Schimizzi
Deuxième journée et grand soleil au rendez-vous, c’est tout naturellement que nous nous dirigeons vers la musique métissée de Danakil, aussitôt suivie par les facétieux boys de Debout sur le Zinc. Sur la grande scène Izia pousse la chansonnette, icône déglinguée du XXIe siècle, perdue et décadente. Question icône, on a le droit ensuite à un show gigantesque de Skip the Use, complètement affolant et des plus rock ‘n’ roll. Dur d’enchainer mais Zebda et ses hymnes du soleil tiennent la route et même très bien, confirmant un retour tonitruant avec un album de qualité. Repas oblige, nous devons malheureusement faire l’impasse sur Shantel et les Bloody Beetroots (cependant nous avions vu Shantel lors du Jardin Du Michel, à lire ici. Et les Bloody seront chroniqués dans moins d’un moins chez notre partenaire : le festival Lez’Arts Sceniques !). On finit malgré tout en beauté avec Shaka Ponk, toujours aussi motivés et à la recherche de nouvelles scénographies et mises en scène.
- Joey Starr – Photo : Ugo Schimizzi
Troisième jour et torrent de boue, ce sera une soirée déluge jusqu’au milieu du set de JoeyStarr. Au préalable, une interview de 1995 que vous pourrez très vite retrouver en podcast et par écrit ! General Elektriks essuie les aléas météorologiques et est obligé de jouer en fond de scène pour esquiver l’électrocution. Charlie Winston a l’humeur un peu en berne mais fait contre mauvaise fortune bon cœur et livre un bon live. JoeyStarr enchaîne ensuite avec « le rap du Jaguar ». Gros son et grosse ambiance sur la scène Bagatelle !
- Garbage – Photo : Ugo Schimizzi
Enfin, place au géant Garbage et à leur frontwoman Shirley Manson, pour terminer comme il se doit cette édition 2012 des Solidays.
Bravo encore une fois à l’organisation qui au dela d’un festival musical et surtout solidaire a réussi une nouvelle fois le pari de sensibiliser jeunes et moins jeunes sur des problèmes de société (maladies, prévention routière, pauvreté) tout en occupant le festivalier avec de nombreux à-côtés notables : expositions, stands de sensibilisation ou d’informations, stands de nourriture. Notamment « le bout du monde », véritable paradis perdu qui a offert à beaucoup de monde un instant de détente et de calme autour d’un verre de vin régional ou de produits du terroir.
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