Live Report : Rammstein – Zénith de Nancy – 7 juillet 2013

Live Report : Rammstein – Zénith de Nancy – 7 juillet 2013

Deux ans après la sortie de leur album best of Made in Germany, le groupe de metal allemand Rammstein a décidé de reprendre la route pour une tournée Européenne aux allures de rappel. Pour l’occasion, Rammstein a décidé d’offrir une date à leur public de l’Est et s’est arrêté à Nancy le temps d’une soirée au Zénith. Et justement, nous y étions aussi… Coïncidence ?

Il est passé 20h00 lorsque j’entre enfin dans l’enceinte de l’amphithéâtre du Zenith de Nancy, situé juste derrière celui-ci. Plus de 20 000 personnes sont présentes ce soir pour applaudir nos allemands préférés, Rammstein. Mais pour l’heure, c’est DJ Letz qui s’est vu offrir les rênes de la soirée. Le batteur du groupe Combichrist est en effet DJ à ses heures perdues. Son terrain de prédilection ? Remixer les titres de Rammstein. C’est donc tout naturellement que le groupe l’a invité à ouvrir les hostilités pour cette tournée. Pas particulièrement fan de musique électronique, je me dois d’admettre que si l’on entendait plus souvent ce genre de mix en boîtes, je m’y rendrais certainement plus souvent !

Après une courte demi-heure de chauffe, Joe Letz quitte la scène alors qu’un immense rideau s’est abattu derrière lui, dissimulant ses platines ainsi que les techniciens que l’on imagine s’affairer derrière. Profitons donc de cette demi-heure de répit pour faire un petit rappel des faits (je vous invite à lire le paragraphe suivant en trente minutes afin de conserver la ligne temporelle de cet article).

Rammstein est donc un groupe allemand, Berlinois pour être tout à fait exact, fondé au début des années 1990. Évoluant dans le style Neue Deutsche Härte (littéralement, la Nouvelle Dureté Allemande), dont ils sont d’ailleurs les principaux représentants, les membres du groupe ont su rester fidèles les uns aux autres et sont tous, encore aujourd’hui, les membres d’origine. Proposant un metal industriel teinté de diverses influences, c’est à la fois pour la qualité de sa musique et pour le grandiose de ses prestations que le groupe est mondialement connu. Mêlant violence, sexe et provocations en tous genres aux inévitables effets pyrotechniques qui accompagnent chacune de leurs apparitions, Rammstein est très rapidement devenu LE groupe à voir sur scène pour les amateurs de  grand spectacle.

Et justement, il est temps d’en faire l’expérience moi-même. Il est 21h00, sous les feux d’artifice et les premières notes de Ich tu dir weh, le voile tombe, littéralement, et laisse apparaître les cinq musiciens du groupe. Till, le chanteur, descend quant à lui sur une plateforme en suspension au-dessus de la scène. Affublé d’un manteau de fourrure rose il se met à arpenter la scène captant immédiatement toute l’attention.

Alors que les titres s’enchaînent sous les hurlements d’une foule unanime, les flammes et les étincelles commencent à jaillir avec autant, sinon plus, de frénésie qu’aux célébrations du 14 juillet. Chaque nouveau morceau est une nouvelle démonstration du talent des pyrotechniciens qui accompagnent le groupe. Till, lui-même passé maître dans cet art, s’amuse avec divers lance-flammes et fusées, embrasant tantôt le ciel au-dessus de la foule, tantôt Flake (Christian Lorenz, claviériste, ndlr) qui ne semble pas s’en plaindre le moins du monde.

Les décors, les costumes, les explosions, tout est fait pour plonger le public dans un univers post-apocalyptique. La mise en scène, millimétrée, est parfaite et comble de bonheur les aficionados présent. On notera ainsi la cuisson au lance-flamme dans une marmite géante de Flake par Till Le Boucher pendant Mein Teil, le mondialement connu trio de cracheurs de feu  de Feuer Frei (aperçu en scène d’introduction du film xXx avec Vin Diesel), la simulation de sodomisation de Flake (encore…) par Till (toujours !) sur Bück Dich, ou encore l’éjaculation géante de Till tout au long du morceau Pussy, rappelant son clip plus que controversé.

En un peu plus d’une heure et demi de spectacle, Rammstein a offert à son public le meilleur de ce qu’il avait en stock. On retiendra notamment un aussi puissant que sublime Du Hast, reprit en chœur par tout le public (fosse + gradin, ce qui n’est pas si fréquent), un Sonne absolument parfait ou une poignante version de Mein Herz Brennt récemment adaptée pour le piano.

Mélangeant habilement l’ancien au nouveau, le groupe a su satisfaire tout le monde et nous faire oublier son silence inter-chanson. Quelques remerciements en français et les Allemands quitte la scène à 22h40, laissant chacun repenser à cette soirée tout en rêvant impatiemment à la prochaine. Qui sait, peut-être un nouvel album bientôt ?

Nous vous donnons rendez-vous dans le numéro 6 du Magazine Karma à paraître en décembre pour apercevoir les photos de ce concert, le management n’autorisant pas la publication sur internet des images.

Article : Dom Panetta

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