Live Report : Pop Rock Party VI – Galaxie d’Amnéville – 22 décembre 2012

La Pop Rock Party c’est un peu le cadeau de noël du Galaxie d’Amnéville en avance.

Cela fait maintenant six ans que les anciens membres des mythiques Téléphone, rassemblés sous la bannière du son pop rock made in RTL2 invitent leurs amis à se produire au cours d’une grande fête qui mélange les styles, les sons et les ambiances. Quid de cette édition 2012 ?
Pour commencer la soirée, ce sont nos amis de Greenwich Cavern et leur rock old school qui ont ouvert le bal. Décalé par rapport au reste de la soirée ? Pas si sûr !

Greenwich Cavern – Photo : Ugo Schimizzi

Le show est, comme d’habitude, carré et énergique, si bien que la fosse remue rapidement la tête et les jambes, au son des Casino Bitch et autres Monkey Mountain. Cette dernière, nouveau titre du groupe, initialement chanté en français, nous est alors proposé en langue de Shakespeare, ce qui est tout aussi agréable. On vous invite toutefois à découvrir également la version française, Laminés, en hommage aux sidérurgistes de Florange.
La reprise rock du Amsterdam de Brel achève de conquérir ceux que les guitares distordues auraient pu rebuter. Le concert s’achève par les allées et venues du chanteur, Olivier Sosin, dans le public, armé de son mégaphone, puisque la salle se prête à merveille au jeu de scène du groupe.
Quand on vous dit que les Greenwich sont à l’aise sur toutes les scènes ! Il se chuchoterait d’ailleurs qu’un dvd tiré de ce concert est en préparation…
C’est ensuite au tour de Jean-Louis Aubert et de toute sa bande de guests de venir électriser la foule. Au programme, ce soir, Richard Kolinka, ancien batteur de Téléphone officie derrière les fûts, alors qu’au micro, Aubert est accompagné du discret Raphaël, du sautillant Cali, des superbes Rose et Rachida Brakni et du guitariste et chanteur Jimme O’Neill des Silencers.
Au cours de la soirée, les artistes se succéderont pour des interprétations tantôt intimistes et tantôt groupées, à l’instar du Ça c’est vraiment toi interprété par l’ensemble des artistes en ouverture du concert.

Jean-Louis Aubert – Photo : Ugo Schimizzi

On sent rapidement qu’une énergie positive se dégage de la scène et il parait évident que les musiciens ont répondu présents autant pour leur plaisir que pour celui du public. Cali, fait notamment preuve d’une énergie communicative, alors que Jimme O’Neill envoûte la salle aux sons de sa voix suave et de ses arpèges. Notons tout de même que Rapahël, visiblement sous l’effet de substances illicites (de son propre aveu) fait figure de mauvais élève et semble absent, multipliant les fausses notes et les couacs. Fort heureusement, la voix de Rachida Brakni, visiblement aussi à l’aise au chant que sur grand écran nous fait rapidement oublier ces quelques accrocs.

Richard Kolinka – Photo : Ugo Schimizzi

La soirée est placée sous le signe de l’éclectisme et fait la part belle aux titres de chacun des artistes, tout autant qu’aux reprises de classiques pop et rock. A ce sujet, on pourra souligner le talent des musiciens (mention spéciale pour le guitariste), aussi à l’aise lorsqu’il s’agit d’interpréter Mille coeurs debout de Cali que Brown Sugar des Rolling Stones. Citons entre autres des reprises de Simon and Garfunkel, de Midnight Oil, de Gainsbourg et même une chanson algérienne, interprétée par Brakni, le tout toujours teinté d’un son rock qui vient donner une cohérence à l’ensemble.

Cali – Photo : Ugo Schimizzi

Au final, le show aura duré plus de trois heures. Trois heures de plaisir communicatif et partagé par l’ensemble de la salle, sur scène comme dans les gradins. Une bonne manière pour l’audience de fêter noël en avance, d’autant que les places étaient vendues à un prix très raisonnable.
Article : Guillaume Hann

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