Live Report : Lil Wayne – Galaxie d’Amnéville – 14 octobre 2013

Le Lundi est le jour anti-concert par excellence. Pourtant le public s’est déplacé nombreux ce 14 octobre 2013 au Galaxie à Amnéville pour y voir Lil Wayne. Un des plus gros noms du rap américain des 10 dernières années.

Le concert était à l’origine prévu en mars, avant que la tournée ne soit reportée.

Alors que j’entre dans la salle avec une heure d’avance, elle est encore à demi vide, mais, l’horloge tournant, le flux de personnes y entrant se fait de plus en plus continu et massif.

Le concert prévu à 20h30 débute à l’heure et même en avance, à 20h20 avec un DJ Booth venu chauffer la foule avec un mix bien américain. Il demande à plusieurs reprises au public s’il est prêt à accueillir Mac Miller tout envoyant des titres qui me rappellent fermement la playlist de NBA 2k13.

Après avoir bien fait monter l’ambiance, Booth se fait plus discret et laisse la vedette à Mac Miller qui entre en scène sous des applaudissements mitigés. Comme souvent, le public ne s’est pas informé et ignore l’existence d’une première partie, aussi exceptionnelle soit elle. Eh oui, le rappeur sur scène est tatoué comme Lil Wayne mais est bel et bien blanc et roux de surcroît. Le public finit par se faire à l’idée et accueille l’Américain comme il se doit. Il faut aussi dire que le talent parle de lui-même et que nombre des spectateurs ont probablement entendu les morceaux sans y coller un nom.

Bien que visiblement malade, Miller assure le show dans sa chemise à l’effigie du président Kennedy, faisant lever les mains, titillant la foule et se déplaçant énormément. Il s’accorde toutefois une pause avec une reprise posée de Three Little Birds de Bob Marley sur laquelle il fait chanter le public. S’en suit un hommage à Notorious BIG et quelques classiques, avant de terminer son set en force avec des compositions frappantes qui finissent de convaincre l’audience.

Alors que Mac Miller quitte la scène, le rideau se ferme et on aperçoit des techniciens se mettre au travail tel des fourmis dévouées. Le changement de plateau s’annonce massif.

Derrière le rideau ne tardent pas à se faire entendre des bruits de skateboards. Quelqu’un se fait plaisir… 21h45, l’heure prévue du début de la seconde partie passe, mais rien ne se produit… 21h50, 21h59, toujours rien et ce jusqu’à 22h15. Les lumières s’éteignent. On me glissera par la suite que le retard est apparemment lié à la visite de Lil Wayne au casino voisin…

Le rideau tombe et laisse place à une installation massive. Un véritable skatepark se dévoile sur fond d’immeubles ornés d’un écran. L’ensemble de la scène devient théâtre d’une projection-introduction sur la thématique de I am not a human being 2, le dernier album du rappeur. A la fin de cette introduction, Wayne se dévoile, il était durant tout ce temps camouflé sur une des rampes de skate. Le show est très américain, jusque-là rien de surprenant, et la foule transformée en forêt de smartphones est en délire.

Le rappeur annonce qu’avant de commencer, il veut nous apprendre trois choses à son sujet :

1-      Je crois en dieu.

2-      Je ne serais rien sans vous (en pointant le public)

3-      Je ne serais rien sans vous TOUS (en pointant le public)

Les présentations faites, le show commence. Le rappeur n’est pas venu seul. Sur scène se succèdent les skateurs, défilant sur les rampes, tandis qu’en fond se trouve un live band. Le son de ce dernier est énorme et apporte un réel pouvoir aux morceaux.

Après le premier morceau, on me tape sur l’épaule, moi qui étais déjà reclus dans les gradins pour photographier, je n’aurais eu qu’un temps minimal pour immortaliser la soirée. La salle elle-même n’y est pour rien, le management de l’artiste a seul choisi de couper court alors que trois morceaux étaient prévus, nous empêchant encore une fois de faire notre travail correctement. Le problème devient habituel avec les rappeurs américains et leur management peu respectueux du travail de la presse. (Method Man et Redman nous avaient déjà fait un plan similaire au Jardin Du Michel d’Hiver. http://magazine-karma.fr/live/live-report-jardin-dhiver-du-michel-2012-lautre-canal-nancy/)

Une fois le matériel remballé, je retourne dans la salle où Lil Wayne continue d’envoyer la sauce. Les hits se suivent et défilent entre autre She Will et How to Love. Entre les morceaux Wayne parle au public, lui déclare son amour cassant l’image du rappeur superflu, mégalo et esquisse même quelques mots de français à l’égard de ceux qui sont avec lui depuis longtemps avant d’interpréter un de ses plus gros titres : Lollipop. Pour quelqu’un que l’on annonçait mort il y a quelques mois, Lil Wayne assure le spectacle de main de maître. On lui reprochera cependant l’usage un peu trop fréquent d’un doublage voix, lui permettant de faire le spectacle sans se préoccuper du chant. Certes, mais le public est tout de même présent pour la musique.

Le rappeur s’accorde une pause et laisse les commandes à son DJ, DJ 4our5, perché sur une des rampes de skate derrière un énorme logo Young Money, qui se met à mixer… du Lil Wayne. Ce que je trouve assez improbable en somme. Quitter la scène, laisser le DJ mixer les titres me semble une perte de temps, mais soit, le tout fait danser le public pendant 10 minutes.

A son retour, Weezy envoie de plus belle avec Tapout et déclare ensuite que malgré toutes les controverses et rumeurs autour de lui, il ne se souciait de rien tant qu’il avait l’amour de ses putes. Un lancement poétique pour Bitches Love me où le public reprend en chœur le fameux « Filet Mignon » placé dans les paroles.

La star prend ensuite quelques minutes pour nous présenter ses « Homeboys » présents sur scène et invite chaque personne du public à regarder son voisin et lui dire « You can look il my face, I got no worries », envoyant aussi sec… No worries.

Le concert touche à sa fin et Lil Wayne prend le temps de saluer tous les membres du staff devant ou derrière la scène. Il remercie ensuite le public, ses supporters, les gens ayant acheté ses vêtements et donne une dernière leçon.

« Avant de partir, je veux que vous sachiez trois choses sur moi :

1-      Je crois en dieu.

2-      Je ne serais rien sans vous (en pointant le public)

3-      Je ne serais rien sans vous TOUS (en pointant le public) »

Fondu au noir, tout le monde quitte la scène sous les applaudissements. Il n’y a pas de rappel et le public n’en réclame étrangement pas. Une fin de concert plutôt spéciale, mais j’imagine déjà suffisamment mouvementée pour un lundi soir qui restera dans les mémoires.

Article et photos : Matthieu Henkinet

1 Comment

  • Répondre octobre 15, 2013

    Lutti57

    L’article est flatteur mais à aucun moment il critique le faite que le concert de lil Wayne est durait que 60 minutes…la soirée inoubliable a été un peu trop courte à mon goût sa fait cher la minute de concert pour lequel ont était venu voir !!!

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