Live Report : John Butler Trio – Nouveau Casino – 27 janvier 2014

Il aura fallu rien qu’une petite minute pour vendre les 400 places du Nouveau Casino. La venue – presque – surprise de John Butler Trio à Paris a été communiqué comme un événement. Et pour cause, sa prochaine date dans quelques mois au Trianon était déjà complète. Une troisième a donc été annoncée pour juillet, à l’Olympia cette fois. Paris est gâté !

On commence par attendre sur le trottoir de la rue Oberkampf, une canette à la main qui ne risque pas de prendre chaud. On vient en couple, en groupe de couples ou entre copines, on profite de l’attente pour dire du mal de quelqu’un, se présenter la belle soeur, aborder un voyage avorté en Bolivie ou un concert de Rage Against The Machine.

- Il est né en Californie.

- Je croyais qu’il était Australien ?

Le temps passe et on commence à se foutre royalement d’où il vient, du moment qu’il arrive avec le soleil.

Après  plus d’une heure d’attente, soit la durée du concert, on commence à geler sur place. Les portes s’ouvrent enfin. On s’installe et le concert commence avec… un problème de basse. Quelle importance ? Les mecs sur scène sont des pros et le chanteur et le batteur, en rigolant, font tourner une boucle en attendant que le technicien change l’instrument.

Le concert continue sans encombre et malgré le fait que ce soit un nouveau batteur, on à l’impression que les gars se connaissent depuis le bac à sable.

Les têtes du public vont doucement de gauche à droite quand John attaque seul sur scène un petit morceau de 15 minutes avec sa guitare 12 cordes et ses pédales d’effet. Rien que pour ça on est content d’être venu.

Les mecs prennent dans leurs bras leurs gonzesses en se disant « elle est à moi » mais les filles ferment les yeux et sont déjà loin. Cette nuit, dans un parc de Melbourne, nu avec un australien qui faisaient de l’humanitaire. Vestige heureux d’un voyage linguistique… La musique réveille les souvenirs et les périodes de nos vies bien plus chaleureusement que cette saloperie de madeleine de Proust trop sèche. John Butler est lumineux, il emporte avec lui le public. C’est un chef de gare et un vagabond, un…, tiens ça sent les herbes folles.

Le batteur et le bassiste reviennent. Le concert devient résolument rock. Vers minuit, on nous annonce que la salle a un couvre feu et qu’il va falloir bientôt arrêter. John fini avec son tube que tout le monde reprend en cœur. On aime bien les mecs qui ont fait un tube et ne sont pas devenu aigris. Ils savent au fond que ce morceau va leur permettre de faire le tour du monde toute leur vie et partager de bons moments.

Avant de finir John balance au public :

- La prochaine fois on jouera plus longtemps et on finira nu.

On prend date, le 10 juillet 2014 à L’Olympia.

 Article & Photos : Quentin Cherrier
Set list : 
Don’t Wanna
Cold Wind
Only One
Betterthan
Mystery Man
Ocean
Sleep at Night
Zebra
Livin’ in the City
Nouvel album, Flesh & Blood, disponible en Europe le 3 février 2014

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