Live Report : Gotye – Zenith de Paris – 31 octobre 2012

Live Report : Gotye – Zenith de Paris – 31 octobre 2012

Gotye était de passage au Zénith de Paris mercredi 31 octobre 2012. En cette soirée d’Halloween, le Belgo-Australien n’a pas effrayé ses spectateurs, mais les a médusés par ses divers talents musicaux.

Le public est venu nombreux applaudir Gotye au Zénith de Paris le 31 octobre, pour une des rares dates françaises de la tournée du Belgo-Australien. De son vrai nom Wouter de Backer, ce Flamand d’origine a électrisé ses spectateurs, accompagné de ses quatre musiciens. Dress code : chemise cintrée pour Gotye et un de ses acolytes de scène, une cravate slim parfait leur look. Ce style soigné laissait présager du professionnalisme et de la rigueur, Gotye n’a pas déçu ses fans. Le concert est réglé comme du papier à musique. Le chanteur évolue sur la scène tel un acrobate : il s’assoit au clavier, puis montre ses talents de percussionniste en s’installant à la batterie. L’auteur-compositeur-interprète prouve son génie multi-tâches. Le concert est un véritable spectacle sons et lumières enrichi par la présence d’un écran géant permettant de diffuser des animations de belle facture. La musique de Gotye est électro, avec ce qu’il faut de pop, de batteries et de guitares électriques, le combo alternant les sons puissants et les mélodies.

Gotye - Photo : Ugo Schimizzi

Un tube de plus de 340 millions de vues sur Youtube !

Gotye interprète des titres de son nouvel album « Making Mirrors », mais il revisite également des chansons de ses précédents opus. Bien sûr, ce que les spectateurs attendent tout particulièrement, c’est le tube mondial Somebody that I used to know, qui totalise tout de même plus de 340 millions de vues sur Youtube jusqu’à présent. Chanson qui l’a révélé à l’international et a confirmé son talent à travers le monde. L’auteur de ce carton prépare ses fans avant de l’interpréter, les prévient qu’il aura particulièrement besoin du public féminin pour l’accompagner pour le prochain titre. Les spectatrices ont en effet remplacé avec plaisir, la chanteuse néo-zélandaise Kimbra, qui interprète d’ordinaire le duo avec Gotye. Tous se déchaînent alors, prouvant leur connaissance parfaite des paroles et du rythme de la chanson. Et le concert continue sur cette ambiance enflammée, le Belgo-Australien ponctuant ses titres de « Merci beaucoup », ou « Bonsoir Paris », mais c’est en anglais qu’il s’exprime le mieux. Car – légère parenthèse géographique oblige – s’il est bien d’origine belge, c’est du côté des Flandres que l’homme grandit, avec pour langue maternelle le flamand plutôt que le vocable français. Mais cela ne l’empêche pas d’être en pleine communion avec son public du Zénith de Paris, qu’il félicite d’être un des meilleurs que ses musiciens et lui-même aient rencontré sur scène. Les spectateurs, déjà conquis, continuent de porter ce surdoué de la musique jusqu’à la fin du show.

Gotye - Photo : Ugo Schimizzi

Un concert de près de deux heures

Après une première partie du groupe PVT également Australiens, Gotye a réussi à captiver son monde durant près de deux heures, se mettant en valeur en tant que musicien polyvalent. Il se lance entre quelques chansons dans des improvisations (réellement improvisées ?) avec ses musiciens. Le public découvre alors une autre facette de Gotye : l’humour. La foule peut ainsi sentir que, au delà du travail que cela représente, le chanteur et ses quatre musiciens s’amusent avant tout sur scène, et prennent plaisir à faire partager leur musique. Et l’auditoire  en retour, est ravi d’être convié à ce spectacle hors norme. Après près de deux heures de show, les Autraliens quittent la scène du Zénith de Paris, mais les longs applaudissements de leurs spectateurs les convainquent de revenir pour un rappel d’une dizaine de minutes.

Gotye - Photo : Ugo Schimizzi

Sur des chansons plus pop, le public se met alors à danser et à sauter, comme un dernier échange avec ce chanteur venu de l’autre côté du globe. Après un ultime au revoir et un « See you soon » de Wouter, chacun s’en va, des souvenirs de sons et de lumières plein la tête.

Article : Ioanna Schimizzi

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