Live Report : Cirque du Soleil – Galaxie d’Amnéville

Live Report : Cirque du Soleil – Galaxie d’Amnéville

L’illustre Cirque du Soleil a fait escale au Galaxie d’Amnéville du 9 au 13 juillet 2013, avec pas moins de 7 représentations. Autant de chances de pouvoir assister avec Dralion a un spectacle remarquable, dont la qualité de la mise en scène rivalise avec les performances des artistes.
Dralion, c’est l’histoire des quatre éléments, incarnés chacun par un personnage portant une couleur qui lui est propre. C’est une quête d’harmonie, inspirée notamment par la culture chinoise, à laquelle s’intègre parfaitement l’identité du Cirque du Soleil et sa volonté de faire coexister de nombreuses disciplines sur scène. Ladite scène, d’ailleurs, impressionne par sa démesure et laisse entrevoir les moyens colossaux mis en oeuvre pour un tel spectacle. Avant le show, Julie, la très sympathique attachée de presse de la troupe, nous expliquait que pas moins de 22 camions – ou 4 avions (!) – étaient nécessaires pour transporter l’ensemble du matériel.
Mais la technicité du décor n’est évidemment pas la seule chose remarquable à la vision d’un tel spectacle. Le Cirque est avant tout renommé pour les talents de ses acrobates et cascadeurs, dont beaucoup sont d’anciens gymnastes de haut niveau. Pour preuve, l’un des premiers numéros met en scène une jeune artiste à plusieurs mètres du sol, s’adonnant a une chorégraphie de près de six minutes en équilibre sur sa seule main droite !
Au cours du spectacle, s’enchaînent les démonstrations à couper le souffle, comme le maniement du drapeau par le personnage représentant le feu, ou encore la pyramide humaine jouant à la corde à sauter. Par moments, des clowns interviennent sur scène, comme pour ralentir le rythme effréné de l’ensemble et pour capter l’attention du jeune public. Ils font intervenir un spectateur amusé qui semble très à l’aise avec la scène et arbore étrangement un accent québécois… On le comprendra bien vite il est également un membre de la troupe et tout cela n’est qu’une mise en scène destinée à perdre le public, qui n’en est que plus amusé.
Les costumes ne sont évidemment pas en reste, de même que les décors. En visitant les coulisses, nous avons pu voir les costumiers et accessoiristes à l’oeuvre et il semble évident que le souci du détail est le même que l’on se trouve sur scène ou en dehors. Tout est fait pour transporter le spectateur dans un univers de magie et d’onirisme, si bien que l’on a parfois le souffle coupé devant la beauté et la technicité du spectacle. On en vient à comprendre l’intérêt d’un entracte « pour laisser le public reprendre son souffle », nous disait Julie.
Bien que les chorégraphies soient très écrites, le spectacle laisse une part de libertés aux danseurs et aux gymnastes pour s’exprimer comme ils l’entendent. D’ailleurs, il arrive fréquemment que de nouveaux mouvements soient ajoutés d’une représentation à l’autre. Pour laisser les artistes s’exprimer au mieux, ce sont les musiciens – présents derrière la scène et équipés d’un moniteur, pour suivre ce qui s’y passe – qui s’adaptent au rythme des cascades et non le contraire, évitant ainsi au spectacle de paraître figé et rendant l’ensemble très vivant.
Pour son premier passage en Lorraine, le Cirque du Soleil aura frappé fort. La troupe dans son ensemble compte aujourd’hui près de 5000 employés de part le monde, pour 19 spectacles, dont 5 sont en résidence à Las Vegas. En voyant Dralion, on comprend facilement les raisons d’un tel succès.
Article : Guillaume Hann

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