Live Report : As Animals – Café de la Danse (Paris) – 11 février 2014

Ce mardi 11 février au Café de la Danse, à deux pas de la Place de la Nation à Paris, les Français de As Animals partaient à la conquête du cœur des parisiens, avant de s’adjuger celle du monde ! Une soirée aux airs de générale avec public avant un triomphe devant des hordes de fans !

Mais avant d’assister au phénomène, You and You était chargé d’accueillir les premiers arrivés, s’étant vite précipités sur les places assises de la charmante salle du Café de la Danse. Un public d’ailleurs bien garni pour cet endroit de 500 places, dont la majorité aura trouvé preneur avant le début du show. You and You est accompagné d’un homme-orchestre sur scène alors que lui-même s’attèle à charmer ses hôtes avec sa voix enjôleuse et sa guitare.

De nombreuses boucles de sons décuplent l’intensité des instruments et dans les ténèbres et jeux de lumière on croit voir apparaître bien plus qu’un duo de musiciens. Une foule captivée lui rendra bien sa demi-heure d’introduction à une très belle soirée, les applaudissements et cris faisant comprendre la réussite de sa prestation.

Trente minutes plus tard, As Animals, après s’être fait prié quelques instants entre en scène. Deux batteurs, un bassiste, un clavier et une choriste. On peut dire que le duo formé par Fred – guitare et chant – et Zara au chant est bien accompagné. La salle en forme de caveau est maintenant pleine à craquer, impatiente de découvrir sur scène les auteurs du désormais bien connu I See Ghost dont le clip a été visionné quelques centaines de milliers de fois.

Le concert débute de la même manière que leur premier album éponyme, l’intensité en plus. Rapide introduction avec Stamped, c’est déjà le puissant As Animals qui prend le relais et invite aux premiers déhanchés l’assistance. Sur scène, Zara danse timidement tandis que sa voix se pose et en impose sans forcer. La demoiselle l’accompagnant au chant a un timbre se mariant parfaitement aux sonorités de la voix de Zara et l’ensemble résonne admirablement bien.

De l’autre côté, Frédéric Grange, le guitariste et co-créateur du projet semble perdu dans ses mélodies, déambulant  dans son pré carré à la manière d’un Serge Teyssot-Gay (guitariste de feu Noir Désir) dans son projet Zone Libre vs Casey. Pantomime captivante et gestion de main de maître en toute discrétion du concert. Derrière, deux batteurs debout – tous deux du nom de Greg – assurent les percussions avec une puissance sans faille et un jeu excellent. Un régal pour les yeux, d’autant que ce soir l’ingé lumière a parfaitement bien exécuté sa tâche, profitant des contours du lieu et du plan de feu à sa disposition pour proposer des éclairages de choix et d’intensités variés selon les morceaux. Chapeau.

On comprend mieux également pourquoi le duo nous confiant en interview (à paraître dans notre numéro 7 en mars 2014) souhaiter avoir la chance de toujours jouer à 7 ou 8 musiciens sur scène. La tension est palpable, tout autant que la joie d’être là et l’envie de prendre une grande bouffée de plaisir, ne sachant pas quand une telle soirée pourrait se reproduire. Si ces pensées semblaient émerger des douces paroles des deux protagonistes, sur un nuage, nul doute que dans la salle, chacun était convaincu de la puissance et de l’importance de la carrière à venir de As Animals.

On partage d’ailleurs clairement cet avis. Qu’il s’agisse de leur titre phare, interprété deux fois, dont la seconde à demi en acoustique durant les rappels, ou l’ensemble des chansons présentent sur leur premier album et interprétées ce soir, l’alliage entre la voix de Zara et les instruments des différents musiciens donne une couleur unique au groupe et laisse à penser que leur ascension devrait être fulgurante. On est en tout cas prêt à le parier, tant nous sommes ressortis sous le charme de ce live dont la plus grande cruauté aura été de se terminer après une petite heure seulement !

Qu’à cela ne tienne, une heure pleine et riche, magique et appelant à les revoir sur d’autres scènes, sûrement très rapidement !

Article & Photos : Ugo Schimizzi

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