Interview : Yodelice

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On a croisé Yodelice au Festival des Vieilles Charrues, juste après son passage réussi sur la scène Kerouac. Souriant, Yodelice, alias Maxim Nucci, actuellement en tournée avec son troisième album Square Eyes, a accepté de nous accorder quelques instants pour répondre à nos questions.

Vous multipliez les projets musicaux avec de nombreux artistes francophones, vous avez fait des B.O. de films, et vous êtes en tournée pour défendre votre troisième album… Comment faîtes-vous ?
Yodelice : Je sais pas (rires) ! Bon, le cinéma, c’est vraiment récréatif, je n’en ai pas fait beaucoup. C’était plutôt des apparitions, donc ça ne m’a pas pris vraiment beaucoup de temps. Et puis, la musique, j’aime ça, je suis un boulimique de travail. Mais, comme mon travail, c’est ma passion, ce n’est jamais vraiment gênant, en fait.

Vous avez étudié la musique à Londres, j’imagine que le rock anglais a une influence sur votre travail ?
Ce n’est pas forcément le fait que je sois parti étudier là-bas qui fait que j’aime la musique anglo-saxonne. Je pense que ça fait partie de mes influences et de mes références musicales depuis que je suis môme… Toute la période un peu années 1970, que ce soit dans le rock, dans la soul, tout ce qui nous venait d’Angleterre ou des Etats-Unis. Même si je suis né en 1979 et que je n’ai pas vraiment connu cette époque, c’est quelque chose qui a toujours été fascinant pour moi et qui m’a « formé les oreilles », quelque part.

Et c’est pour ça que vous chantez en anglais ?
Ouais, en fait, je ne me suis jamais vraiment posé la question, je ne me suis pas dit : « tiens, est-ce que je vais le faire en français ou en anglais ? », j’ai fait vraiment ce qui m’est venu naturellement et l’anglais s’est imposé. Après, je dois t’avouer que j’aimerais bien un jour faire un disque en français, sans dénaturer ma musique.

Tout à l’heure, sur la scène des Vieilles Charrues, pour introduire Sunday with a flu, vous parliez d’une « période un peu dure »…
Un peu dure, c’est un peu… Un peu délicat, parce que c’est subjectif…

Mais vous aviez cette volonté d’expliquer la chanson à votre public ?
J’essaie de ne pas le faire trop souvent, sinon mes musiciens me disent « oh, t’es chiant ! » (rires). Mais bon, ouais, j’aime bien expliquer le process, c’est vrai que cette chanson, par exemple, Sunday with a flu, ça parle d’un mec qui perd la tête. Je l’ai écrite à un moment où ça n’allait pas fort et elle est venue très rapidement, elle a été écrite de manière extrêmement solitaire et de voir la vie qu’elle a eu, et les portes que ça m’a ouvert par la suite, ça me fascine toujours, je ne me l’explique toujours pas. Je crois qu’il y a parfois des facteurs qui rentrent en compte, qui, heureusement et malheureusement, n’ont rien à voir avec la musique, dans le succès d’une chanson. Moi, je connais des gens qui font vraiment de la musique extra, qui galèrent et qui ne rencontrent pas le succès, et puis parfois, tu écris une chanson, comme ça, qui n’a rien de spécial. Enfin, elle est sincère, mais voilà, il y a des chansons dont je suis plus fier, et qui a un parcours et qui rencontre un certain succès, c’est assez fascinant.

Quel rapport entretenez-vous avec vos fans ?
Je les aime très fort ! Ce qui est génial, c’est que je pense que j’ai des fans qui aiment vraiment la musique. Enfin généralement, quand je vois avec les réseaux sociaux ce qu’ils aiment, c’est plutôt des fans de musique en général, il n’y a pas ce côté fan fanatique hystérique. Vraiment, je pense qu’ils aiment la musique en général et qu’ils aiment ma musique et donc c’est toujours des bons moments de partager et de les rencontrer.

Est-ce que vous travaillez déjà sur un futur album ?
Ouais, j’écris sur la route, après il y a un moment où il va falloir que je me pose, que je fasse le point sur ce que j’ai… Pour l’instant, c’est un peu flou, en fait.

La question rituelle : plutôt Beatles ou Rolling Stones ?
Ah, elle est dure cette question ! Euh… Elle est hyper dure cette question. Parce que c’est tellement différent… C’est deux groupes tellement différents. Les Rolling Stones… Enfin, j’aime l’énergie des Stones, mais je crois que j’aime les chansons des Beatles. Je crois qu’à choisir, je choisirais les Beatles.

Propos recueillis par : Manuella Binet

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