Interview : Long Distance Calling

Long Distance Calling est un groupe de post rock d’origine allemande, qui s’est formé en 2006 à Münster. Leurs morceaux étaient jusqu’à maintenant majoritairement instrumentaux, même s’ils ont pour certains titres fait intervenir des chanteurs invités, tels que Peter Dolving du groupe The Haunted (sur « Built Without Hands » de l’album Satelite Bay) et Jonas Renkse du groupe Katatonia (sur « The Nearing Grave » de l’album Avoid The Light). Ils reviennent aujourd’hui avec une nouvelle tournée et un quatrième album appelé The Flood Inside, sans oublier aussi un chanteur attitré. A l’occasion de leur tournée actuelle, Long Distance Calling feront une escale à la Rockhal le jeudi 20 février 2014 pour présenter leur plus récent album. Attendez-vous à une soirée diversifiée car le groupe sera soutenu en première partie par Junius et Wolves Like Us.

En prévision de leur venue à la Rockhal, Jan Hoffman, le batteur du groupe nous a accordé un peu de son temps.

 

Bonjour Jan ! D’où vient le nom du groupe, qui est assez énigmatique ? 

Bonjour Nathalie ! En fait nous avons monté notre groupe en 2006 mais nous n’avions jamais eu besoin de nom, jusqu’à ce qu’on soit invité au festival Rock am Ring. Nous étions backstage et on n’avait toujours pas de nom, jusqu’à ce qu’on entende le groupe Phoenix avec leur chanson Long Distance Call. On a trouvé que cela nous irait bien et que ça irait bien avec notre musique.

 

 

Le groupe Phoenix est-il au courant ?

Non, je ne pense pas (rires) !

 

Le magazine Karma parle de musique mais aussi d’arts graphiques. Penses-tu que cela soit important pour les groupes ?

Je pense qu’en matière de couverture d’album ou même de poster ou t-shirts du groupe, cela est très important. La couverture d’un album doit refléter les émotions de l’album, sans parler de la musique et de l’atmosphère aussi. C’est très dur de mettre tout ça dans une seule image !

 

La nouveauté sur cet album est le chanteur, Martin Fischer. Peux-tu nous en dire plus sur ce changement ?

Oui, nous avons enregistré trois albums essentiellement instrumentaux avant The Flood Inside. Très souvent nous avions invité des chanteurs pour certaines chansons et cela nous plaisait bien. Nous ne voulions plus faire la même chose cette fois-ci et on s’est rendu compte que cela nous plaisait de plus en plus d’inclure des paroles à nos chansons. Les paroles nous ont donné une nouvelle dimension à explorer. Notre choix s’est rapidement porté sur Martin Fischer, car nous le connaissons pour avoir été en tournée avec lui et son groupe Pigeon Toe. Nous l’avons appelé et il a dit oui. C’est aussi simple que ça. Nous aimons comment il chante et sa façon d’être.

 

Ce que certaines personnes ne savent peut-être pas, c’est qu’au début de Long Distance Calling, vous aviez déjà cherché un chanteur… sans succès.

C’est bien exact. En fait nous avions deux gros problèmes : le premier était de trouver quelqu’un qui plaisait à tous les membres du groupe et le deuxième était que tous les candidats que nous avions vus, ne correspondaient pas. Les membres du groupe ont tous aussi des goûts musicaux très différents, ce qui n’arrangeait pas les choses ! Finalement nous avons donc majoritairement enregistré des albums instrumentaux.

 

Reimut Van Bonn, compositeur du groupe, vous a quitté dernièrement. Quel impact est-ce que cela a eu sur la musique du groupe ?

Je pense que cela a eu un impact spécialement humain et non sur la musique du groupe. Reimut fait principalement de la musique électronique et joue du synthétiseur. Nous, nous sommes un groupe de rock. Martin a repris le côté synthé et quand il est arrivé nous avions déjà préparé la majorité des paroles et des chansons que nous voulions enregistrer, sans oublier le fait qu’il compose aussi. Nous évoluons ensemble comme nouveau groupe. J’ai hâte de composer de nouvelles chansons avec lui !

 

Pour les fans du groupe qui ne veulent plus venir vous voir sur scène après le départ de Reimut, vous leur diriez quoi ?

Je leur dirai que ce serait très dommage ! Martin est un très bon musicien et il mérite qu’on lui laisse sa chance ! Je pense vraiment que la plupart des fans ne remarqueraient même pas la différence. Nous gardons la même atmosphère sur scène.

 

Es-tu pour ou contre l’utilisation de votre musique dans une publicité et si tu es pour, pour quel produit penses-tu que cela pourrait correspondre ?

Je serais plutôt pour, mais cela dépendrait effectivement du produit. Je verrai bien notre musique sur une publicité pour une agence de voyage, tiens ! Pourquoi pas ?

A quoi correspond The Flood Inside, le titre de votre nouvel album ?

En fait nous voulions parler d’une inondation d’émotions. Nous parlons de l’état dans lequel est une personne qui ne contrôle plus ses émotions et qui ne sait pas comment y faire face. Je pense que cela peut parler à toutes les personnes, car tout le monde s’est déjà retrouvé dans ce genre de situation. On peut être très en colère, heureux, cool et excité en même temps. C’est cette alternance entre le haut et le bas des émotions qui nous a fait penser à des vagues et donc à des inondations.

 

Si tu devais conseiller à quelqu’un comment écouter ton album, tu lui dirais quoi ?

Je pense que je lui dirais de l’écouter dans la voiture. Le mouvement est pour moi un élément musical. Je trouve que le transport et le voyage sont des éléments très représentatifs de l’album, car ils symbolisent le voyage à l’intérieur de nous-même. D’où, aussi, ma réponse concernant l’agence de voyage.

 

Nous avons aussi une question rituelle que nous posons à toutes les personnes lors de nos interviews : préfères-tu les Beatles ou les Rolling Stones? Et pourquoi ?

Je prendrais les Rolling Stones, car mon père est un grand fan et j’y ai été confronté très tôt.

Propos recueillis par : Nathalie Barbosa

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