Festival Passages : Dubioza Kolektiv & DJ Grounchoo

C’est l’heure de fermer les portes du Festival Passages. Sous le Magic Mirror, Dubioza Kolektiv et DJ Grounchoo ont rendu cette dernière soirée explosive !

L’équipe aux t-shirts jaunes, c’est Dubioza Kolektiv. Une équipe qui en envoie ! Un peu ska, un peu reggae, du dub, du rock… Une identité musicale des plus singulières, et de l’énergie à revendre. Du saxophoniste au batteur, les Bosniaques donnent tout. Et le public fête comme il se doit : tous les âges et tous les looks se retrouvent dans le grand espace libéré de ses tables. Pendant une heure trente, c’est euphorie et pogo dans la foule. Le groupe enchaîne les rythmes endiablés et le chanteur Almir Hasanbegović encourage le public déjà déchaîné. On note quelques épuisés ravis qui prennent des pauses mais reviennent aussitôt leur souffle repris. Et comment s’en empêcher ? Leur musique appelle à danser sans penser à la fatigue. Ils quittent la scène sous les hourras du public, qui reste volontiers sur la piste pour valser sur Le beau danube bleu en attendant DJ Grounchoo.


Je prends ma pause à l’extérieur et entame la conversation avec un monsieur qui ne parle pas français, encore moins anglais. Une situation devenue habituelle au festival, où toutes les nationalités se croisent ! … Entre deux rires devant nos efforts mutuels (et vains) pour nous comprendre, je finis par comprendre qu’il vient de Roumanie, et que c’est DJ Grounchoo qu’il attend. Il se précipite au devant de la scène alors que la Balkan Party commence et m’apprend deux ou trois pas de danse qui m’ont tout l’air de venir d’Europe de l’est. Et je constate qu’il n’est pas le seul ! Dans le public, on danse un peu de tout. Des dames entament un semi-madison, on voit du twist… Les spectateurs se laissent volontiers aller sur les mélodies rythmées du DJ espagnol, dont la musique fleure bon les Balkans. Bretelles, képi et moustache, DJ Grounchoo entretient ses airs de frère Marx. De samples de chansons traditionnelles en grosses basses en passant par le violon tsigane, il nous offre un mélange à l’image du festival et du public : contrasté, dynamique et joyeux.
À la sortie du Magic Mirror, dans le petit village formé par les chapiteaux, on aperçoit David Dimitri qui grimpe au pilier central pour aller décrocher sa barre d’équilibriste sous les rires et les applaudissements des fumeurs. C’est l’heure de ranger, le Festival Passages, c’est fini ! On en gardera de très bons souvenirs de découverte, de partage et d’ambiance chaleureuse, et on attend la prochaine édition avec impatience.

Article : Marine Pellarin

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