DJ Krush – Club Vision (Tokyo)

DJ Krush - Club Vision

De notre envoyé spécial au pays nippon.

Impossible de se trouver dans la capitale nippone ce 4 mai 2014 sans aller s’en mettre plein les oreilles au concert de DJ Krush au Club Vision de Tokyo, illustre représentant du hip-hop japonais.

Célèbre pour sa taille, sa cuisine ou encore sa folie toute japonaise, Tokyo est aussi le lieu de residence de plusieurs grand DJs , mondialement reconnus dans le monde du hip-hop. C’était donc l’occasion ou jamais d’aller voir le plus talentueux d’entre eux jouer en plein coeur de Shibuya, au Club Vision, ou se produisent régulièrement les sommités nippones comme Ken Ishii ou DJ Kentaro. Le club s’étend sur 3 salles, mais très vite l’une d’entre elles prend l’avantage en balançant du son old-school comme on en fait de plus en plus rarement. Plusieurs DJs chauffent les platines et la salle, dont le très bon DJ Kensei qui laisse sa place à Krush vers 2 heures trente du matin.

Les passionnés finissent leur Brandy, les clubbers siphonent leur vodka-Redbull et les jolies (très jolies) japonaises se rapprochent de la cabine du DJ ou Krush est arrivé, serein du haut de ses 51 ans dont 29 passés dans le monde musical. Hideaki Ishi de son vrai nom, est fidèle à sa réputation de maître technicien. Aucun ordinateur, aucun artifice numérique ne sera utilisé durant le set, qui s’avére être un DJ set de classiques du genre. On reconnait toutefois quelques morceaux de Krush dans le tas, tels Big City Lover ou Bypath. Car oui, lorsque l’on parle de classiques hip-hop, cela inclut les morceaux atmosphériques et instrumentaux de Krush, un style unique et très mental qui a fait se renomée. Usant d’un sampler analogique en plus de ses 2 Technics MKII, notre Sensei quadruple voir octuple les beats de manière bien placée. ll est également toujours adepte de scratch, saturé d’un écho qui lui donne des proportions apaisantes et irréelles.

Après plus d’une heure de show, le maître passe la main et disparaît, non sans avoir salué la foule la tête baisée, pour finir de nous rappeler que nous sommes loin de Paris. Brève rencontre donc, mais d’une intensité très 90′s qui nous a replongé dans l’âge d’or du Abstract Hip-Hop. Saranrap prend la suite, l’occasion pour nous de dire Ari gatou gozaimasu à cette belle scène hip-hop de Tokyo.

Article : Rémi Flag

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